Une opération « pour punir » le régime syrien n’a pas de sens, déclare Fillon
Une opération « pour punir » ler égime de Bachar Al Assad en Syrie n’aurait pas beaucoup de sens et ferait courir de grands risques pour le Liban voisin et les intérêts français dans ce pays, a déclaré dimanche François Fillon.
Invité du Grand Jury Europe 1/Le Monde/-iâTélé, l’ancien Premier ministre a indiqué qu’il voterait contre une telle intervention si le Parlement est appelé à se prononcer, estimant qu’engager la France dans ce conflit "sans le moindre soutien des Nations unies est une faute que l’on payera cher".
Les Etats-Unis et la France ne proposent, selon lui, que de"punir" le régime syrien pour avoir utilisé des armes chimiques contre sa population, via des "frappes chirurgicales".
"Tout ça n’a pas beaucoup de sens : ou on fait la guerre, ou on rentre dans un conflit, ou on réédite ce qu’on a fait en Irak(…) mais l’idée d’une punition symbolique n’a pas beaucoup de sens", a dit François Fillon.
Pour lui, il revient aux Nations Unies de dire ce qui s’est réellement passé en Syrie et toute action contre le régime doit passer par une résolution du Conseil de sécurité.
"En agissant comme on est en train de le faire, en décidantil y a déjà presque dix jours d’une frappe sans se préoccuper ni de l’avis des Nations unies, ni de l’avis de nos partenaires européens (…) on s’est mis dans une situation qui affaiblit la légalité internationale", a-t-il estimé.
Il reproche au gouvernement français mais aussi aux Européens de ne pas avoir fait les efforts nécessaires pour amener la Russie à lâcher le régime de Bachar Al Assad,déclarant : "La France n’a pris aucune initiative en dehors de contacts diplomatiques de bas niveau".