Le célèbre chanteur sénégalais, Rudy Gomis, membre fondateur de la mythique formation Orchestra Baobab, groupe africain phare dans les années 70, est décédé, dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé l’Association des métiers de la musique du Sénégal (AMS).
« Un autre Baobab de la musique sénégalaise s’en est allé cette nuit. Adieu Rudy Gomis. Tu vas nous manquer », a écrit l’AMS sur sa page Facebook.
Le décès du chanteur est survenu à Ziguinchor, en Casamance (sud), a précisé l’Agence de presse sénégalaise (APS).
« Le monde culturel est en deuil. Alité depuis plusieurs semaines, le natif de Ziguinchor avait préféré se retirer auprès des siens » dans cette ville, en Casamance, a écrit le journaliste Martin Faye, ancien présentateur vedette de la radio publique sénégalaise sur Twitter.
« Mon père ne voulait pas que je fasse de la musique, il voulait que je sois douanier comme lui mais j’ai été têtu très jeune », racontait Rudy Gomis dans une émission télévisée . Il y avait évoqué le caractère « panafricain » de l’Orchestra Baobab, formé de musiciens venus notamment du Sénégal, de Guinée-Bissau, de Guinée, du Mali, du Togo et du Maroc.
Rudy Gomis, qui a chanté en plusieurs langues, dont le wolof , a commencé à jouer avec l’Orchestra Baobab dans les années 1970, époque faste pour les grands ensembles musicaux en Afrique.
L’Orchestra Baobab était animé par de grands noms tels que Balla Sidibé, Ndiouga Dieng, Issa Cissokho, Rudy Gomis et le guitariste togolais, Attiso Barthélémy, tous les cinq désormais décédés.
Ce groupe mythique avait renoué avec le succès à l’échelle internationale au début des années 2000, après une interruption d’une dizaine d’années.
Il est surtout reconnu pour son style musical alliant sonorités latines, notamment cubaines, rythmes africains (wolofs et sérères, harmonies casamançaises, mélodies traditionnelles d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb) et des airs de blues ou jazz par moments.