"Cette décision reflète la dégradation de la situation au Venezuela ainsi que le constat selon lequel la présence de personnel diplomatique à l’ambassade américaine est devenue une contrainte pour la politique des Etats-Unis", a tweeté M. Pompeo.
Le 23 janvier, le président vénézuélien Nicolas Maduro avait annoncé la rupture des relations diplomatiques avec les Etats-Unis, qui venaient de reconnaître l’opposant Juan Guaido président par intérim du pays, et ordonné le départ de tous les diplomates. Mais, contestant la légitimité de M. Maduro, Washington avait refusé d’obtempérer.
Le 24 janvier, le département d’Etat avait néanmoins rappelé tout le personnel américain non essentiel et les familles des diplomates, et conseillé à tous les ressortissants américains au Venezuela de quitter le pays.
De nouvelles manifestations à l’appel de l’opposition étaient prévues mardi au Venezuela, au cinquième jour d’une gigantesque panne de courant qui paralyse le pays, confronté à une profonde crise politique et à de graves difficultés alimentaires.
Quelques heures avant son annonce du rappel de tout le personnel diplomatique américain, M. Pompeo a durement attaqué Cuba et la Russie pour le soutien qu’ils apportent au président Maduro alors que les Etats-Unis veulent le voir quitter le pouvoir.
Evoquant la panne d’électricité généralisée qui frappe le Venezuela, le secrétaire d’Etat a assuré que Washington n’en était en rien responsable comme l’assure Caracas, et il a attribué la panne à l’incurie du régime.
"Nicolas Maduro a promis aux Vénézuéliens une vie meilleure et le paradis socialiste. Il a tenu sa parole pour l’aspect socialiste, qui s’est avéré une fois de plus une recette pour la ruine économique", a-t-il dit lors d’une déclaration à la presse. "Quant au paradis? Pas vraiment", a-t-il ironisé.
Sans annoncer de nouvelles mesures contre Nicolas Maduro ou en faveur de Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par les Etats-Unis et plus de 50 autres pays, Mike Pompeo a évoqué "le rôle central de Cuba et de la Russie" pour "saper les rêves démocratiques et le bien-être des Vénézuéliens".
"Cuba est la vraie puissance impérialiste au Venezuela", a-t-il martelé, dénonçant le "soutien politique" et la "protection physique" apportée au camp Maduro.
Le secrétaire d’Etat américain a accusé la Russie d’avoir "également créé cette crise", en fournissant par exemple des armes au régime vénézuélien.