Washington « reconnaît » qu’il faut réduire les émissions de carbone, selon le Canada

L’administration de Donald Trump « reconnaît la nécessité de réduire les émissions » de gaz à effet de serre (GES), même si elle a annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, a affirmé mardi à l’AFP la ministre canadienne de l’Environnement.

Les États-Unis, le Canada et le Mexique négocient actuellement le "mécanisme" d’application du chapitre sur l’environnement du nouveau traité commercial AEUMC, et au cours de ces discussions, Washington a reconnu cette vérité scientifique, selon la ministre Catherine McKenna.

L’AEUMC, annoncé dimanche soir, est appelé à remplacer le précédent accord de libre-échange (Aléna) qui liait depuis 1994 les économies des trois pays nord-américains. Le nouveau traité commercial comporte tout un chapitre sur l’environnement, à la différence de l’Aléna.

"Pour la toute première fois, nous avons des mesures ambitieuses, qui ont force de loi (alors que) précédemment l’environnement était dans un accord annexe", a souligné la ministre de l’Environnement, pour qui "c’est un énorme succès".

D’une trentaine de pages, ce chapitre comporte des sous-sections portant sur la pollution de l’air et des océans, le trafic maritime, la défense de la biodiversité, la protection de la couche d’ozone, selon une version diffusée par Washington et consultée par l’AFP.

Toutefois, il ne fait pas mention du réchauffement de la planète, ce qui a valu lundi au texte des critiques acerbes d’organisations de défense de l’environnement.

Pour veiller à l’application des mesures environnementales contenues dans le traité commercial, Washington, Mexico et Ottawa ont prévu de s’appuyer sur un nouvel accord de coopération environnementale, ce qui nécessite un nouveau cycle de négociation.

Cet accord "va inclure des mesures sur le changement climatique", a assuré Mme McKenna.

"Nous sommes en cours de négociation, nous avons été très clairs sur l’importance du changement climatique", a-t-elle insisté.

Les trois partenaires américains veulent "s’engager sur des mesures pour le climat, et étudient tout, tel que le partage des meilleures pratiques pour établir un prix sur la pollution", selon elle.

Le président américain a, par le passé, nié la réalité du changement climatique et "les États-Unis ont clairement exprimé la position de leur gouvernement fédéral lors du G7 (tenu en juin au Québec)", a dit McKenna, reconnaissant qu’"ils ont pris une approche différente avec l’accord de Paris".

"Mais ils reconnaissent la nécessité de réduire les émissions, ça fait partie de la qualité de l’air", un domaine couvert par le chapitre environnemental de l’AEUMC, a affirmé la ministre canadienne.

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