"Après le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, la situation en Côte d’Ivoire demeure extrêmement tendue. Face à la dégradation de la situation humanitaire, le CICR renforce son action en faveur des personnes arrêtées, des blessés et des déplacés, ainsi que des réfugiés dans les pays limitrophes", a indiqué le Comité dans un communiqué.
Le CICR a précisé que "l’impasse politique en Côte d’Ivoire s’est accompagnée de manifestations violentes, d’arrestations et de déplacements de population", ajoutant que "des milliers de personnes, craignant une détérioration des conditions de sécurité, se sont déplacées à l’intérieur du pays, tandis que d’autres en plus grand nombre ont déjà rejoint des pays limitrophes, en particulier le Libéria et, dans une moindre mesure, la Guinée".
Le communiqué a fait savoir qu’avec le soutien du CICR, les secouristes de la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire ont traité, depuis le 26 novembre, 590 personnes blessées dans l’ensemble du pays, dont près de 300 cas graves qui ont été évacués vers des structures médicales.
Le CICR a également indiqué avoir visité, depuis le 26 novembre, plus de 300 personnes détenues dans divers lieux de détention provisoires et permanents sur l’ensemble du territoire ivoirien, ajoutant que ses délégués ont aussi effectué plus de 150 appels téléphoniques afin d’informer les familles du sort de leurs proches détenus.