Violences en Irak: Navi Pillay condamne une série d’exécutions « de sang-froid »

La Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay a condamné lundi l’exécution "de sang-froid" de centaines de soldats irakiens hors de combat et de civils, y compris des chefs religieux et des personnes associées au gouvernement.

"Selon des rapports corroborés par plusieurs sources, il semble que des centaines de non-combattants aient été sommairement exécutés au cours des cinq derniers jours, notamment des soldats capturés ou qui s’étaient rendus, des conscrits de l’armée, des policiers et d’autres personnes associées au gouvernement", a déclaré Navi Pillay.

Lundi, les insurgés de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) tentaient de s’emparer de la totalité de Tal Afar, dans la province de Ninive, située à 380 km au nord-ouest de Bagdad sur la route vers la frontière syrienne.

"Bien que les chiffres n’aient pas encore pu être vérifiés, cette série d’exécutions de sang-froid menées principalement dans plusieurs lieux de la région de Tikrit et, semble-t-il, systématiques, constituent très probablement des crimes de guerre", a-t-elle dit.

D’après des informations reçues du terrain ces derniers jours par le Haut-commissariat aux droits de l’homme, des forces affiliées à l’EIIL ont aussi exécuté l’imam de la grande mosquée de Mossoul le 12 juin pour avoir refusé de leur prêter allégeance.

Dans un communiqué, Mme Pillay fait état d’autres exécutions de chefs religieux, y compris 12 imams qui auraient ainsi été exécutés devant la mosquée Al Israa à Mossoul pour la même raison.

"Le langage provocateur de l’EIIL, qui parle de "liquider des troupeaux de moutons" et qui alimente les tensions sectaires, vise de toute évidence à répandre davantage de chaos et de sang dans le pays", a-t-elle ajouté.

A cet égard, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a mis en garde contre cette nouvelle vague "de combats et de violence extrême est très dangereuse, pas seulement pour l’Irak mais pour toute la région", tout en exhortant les chefs politiques et religieux à s’unir "contre les efforts destinés à déchirer l’Iraq selon des lignes sectaires ou géographiques".

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