Les démocrates de la Chambre des représentants ont permis l’adoption de ce plan de plus de 430 milliards de dollars, faisant suite à un vote similaire au Sénat il y a quelques jours. Le texte, qui doit mettre le pays sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre, doit encore être promulgué par M. Biden.
Il s’agit du plus grand investissement jamais vu aux Etats-Unis dans la lutte contre le changement climatique.
Plutôt que des sanctions contre les pollueurs, le projet de loi prévoit notamment une série d’incitations financières destinées à faire évoluer l’économie américaine vers des sources d’énergie non fossiles. Une série de crédits d’impôt pour les producteurs et les consommateurs d’énergie éolienne, solaire et nucléaire ont été provisionnés.
Sous cette réforme, un Américain recevra jusqu’à 7.500 dollars en crédits d’impôts pour l’achat d’une voiture électrique. L’installation de panneaux solaires sur son toit sera prise en charge à 30%. Quelque 60 milliards de dollars sont également prévus pour la construction d’éoliennes, panneaux solaires et véhicules électriques aux Etats-Unis. Le second volet de ce grand plan d’investissements entend corriger en partie les immenses inégalités dans l’accès aux soins aux Etats-Unis, notamment en baissant le prix des médicaments.
Medicare, un système public d’assurance santé destiné aux plus de 65 ans et à ceux aux revenus les plus modestes, va pour la première fois pouvoir négocier directement les prix de certains médicaments avec les laboratoires pharmaceutiques, et ainsi obtenir des tarifs plus concurrentiels.
Le plan obligera aussi les groupes pharmaceutiques à offrir des remises aux consommateurs pour certains médicaments dont le prix augmente plus vite que l’inflation.
Le projet de loi prévoit par ailleurs de prolonger jusqu’à 2025 les protections de l' »Affordable Care Act », l’emblématique assurance santé plus connue sous le nom d' »Obamacare », la loi phare de Barack Obama.
En parallèle de ces investissements massifs, le « Inflation Reduction Act », comme il est baptisé, entend réduire le déficit public via l’adoption d’un taux d’imposition minimal de 15% pour toutes les sociétés dont les profits dépassent le milliard de dollars.
Ce nouvel impôt vise à empêcher certaines grosses sociétés d’utiliser les niches fiscales qui leur permettaient jusqu’ici de payer beaucoup moins que le taux théorique.