« Au sujet de l’élargissement de la Cour. C’est une chose avec laquelle le président n’est pas d’accord. Ce n’est pas quelque chose qu’il veut faire », a affirmé Mme Jean-Pierre à la presse à bord d’Air Force One alors qu’elle se rendait à Munich, en Allemagne où le président doit participer au sommet du G-7.
Elle a fait valoir que la « décision extrême » de la Cour suprême de révoquer l’arrêt Roe v. Wade était « tellement en déphasage » compte tenu de la popularité, parmi les Américains, du maintien de ce précédent vieux de 50 ans.
« C’est tellement déphasé non seulement par rapport à cette décision, mais aussi par rapport à la Constitution », a-t-elle ajouté.
Dans le sillage de la fuite d’un projet d’avis de la Cour suprême le mois dernier, qui indiquait que la haute cour éliminerait les protections de l’avortement au niveau fédéral, certains démocrates ont demandé que des sièges supplémentaires soient ajoutés à la Cour, qui a actuellement une majorité conservatrice de 6-3.
Certains démocrates ont également appelé à une réforme du filibuster, bien que ces efforts soient probablement voués à l’échec étant donné que les sénateurs Joe Manchin de Virginie occidentale et Kyrsten Sinema de l’Arizona ont tous deux répété à plusieurs reprises qu’ils étaient opposés à la modification de la règle selon laquelle la plupart des lois doivent recueillir 60 voix pour être adoptées au Sénat.
M. Biden a déjà affirmé qu’il réfléchissait à l’idée de recourir à une action exécutive pour protéger le droit à l’avortement, sans donner plus de détails.
Une enquête du Pew Research Center publiée au début du mois a révélé que 61 % des adultes américains pensent que l’avortement devrait être légal dans tous les cas ou dans la plupart des cas, tandis que 37 % seulement disent que l’avortement devrait être illégal dans tous les cas ou dans la plupart des cas.