Huma Abedin est de longue date l’une des plus proches collaboratrices de Mme Clinton au département d’Etat et a été sa directrice de cabinet lors de la campagne présidentielle de l’ancienne Première dame des Etats-Unis en 2008.
Cinq membres du Congrès, dont l’ancienne candidate à l’investiture républicaine pour la Maison Blanche Michele Bachmann, ont écrit au département d’Etat pour demander une enquête sur les liens entre Mme Abedin et les Frères musulmans, devenus le premier mouvement politique en Egypte depuis la chute du président Hosni Moubarak.
Prenant la parole mercredi au Sénat, le républicain John McCain, ancien candidat à la présidentielle face à Barack Obama, a vigoureusement défendu Mme Abedin contre les attaques venues de son propre camp.
"Certains ont récemment déclaré qu’Huma, une Américaine de religion musulmane, participerait à une conspiration malfaisante visant à influencer indûment la politique étrangère des Etats-Unis en faveur des Frères musulmans et de l’islamisme en général", a déclaré M. McCain.
Le sénateur a dénoncé "une attaque gratuite et sans fondement contre une femme d’honneur, une Américaine dédiée à son pays et une fonctionnaire loyale".
"Ces attaques n’ont aucun sens ni aucun fondement. Elles doivent cesser immédiatement", a tonné M. McCain.
Par la voix de son porte-parole, Patrick Ventrell, Mme Clinton a qualifié ces attaques de "grotesques".
Mme Clinton a rencontré samedi au Caire le nouveau président égyptien, l’islamiste Mohamed Morsi. Elle a réaffirmé à cette occasion le "ferme soutien" des Etats-Unis à la transition démocratique en Egypte.