Une ONG Sahraouie dénonce à Madrid un trafic de documents d’identité Espagnols par le « Polisario »

L’ONG Sahraouie a remis, le même jour, des lettres aux ministères espagnols de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, en vue de les sensibiliser et d’attirer leur attention sur ce "trafic de documents" qui aurait permis à plus d’un millier de personnes nées sur le territoire algérien d’obtenir illégalement la nationalité espagnole.

Dans ces lettres, l’APDP, basée dans la ville de Laâyoune, exprime " sa profonde inquiétude de la décision du gouvernement espagnol d’accorder la nationalité à ces individus, sans prendre la peine de vérifier leur véritable identité, affirmant que "ces personnes venues des camps de Tindouf en Algérie se sont appropriées d’anciens documents de Sahraouis qui ne les appartiennent aucunement, falsifiant ainsi toute une documentation et bénéficiant d’une identité et d’une légitimité qui ne leur appartient pas".

Grâce à ce procédé frauduleux, près d’un millier de personnes ont pu obtenir la nationalité espagnole, comme c’est le cas de "Bachir Sghir né en Algérie et lauréat de l’Université d’Alger, et bien d’autres cas", affirme l’ONG Sahraouie, présidée par Dahi Aguai.

L’ONG demande enfin aux autorités gouvernementales espagnoles de "procéder à une révision exhaustive des nationalités accordées" à ces personnes par "certaines communautés autonomes espagnoles, notamment celles délivrées par le Pays Basque Espagnol".

Profitant de son déplacement à Madrid, le président de l’APDP, a également remis à ces départements ministériels des exemplaires d’un ouvrage réalisé par l’association regroupant les noms et les photos de tortionnaires du Polisario et détaillant les procédés de torture employés dans les geôles des séparatistes.

Dans une déclaration à la MAP, le président de l’APDP, a précisé que l’ouvrage en question "dévoile également le trafic immoral des aides humanitaires accordées par des pays européens et qui sont revendus au marché noir dans des pays Africains au profit du Polisario".

Emprisonné pendant plusieurs années par le " Polisario " pour avoir clamé la marocanité du Sahara, Dahi Aguaï a fini par s’évader des camps de Tindouf pour rejoindre, au début des années 1980, la mère patrie où il a fondé l’Association des portés disparus au Polisario. Son association se fixe comme objectif de défendre les Sahraouis tués ou portés disparus dans les geô les du Polisario et de sensibiliser l’opinion publique internationale sur cette question.

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