Un ministre de l’immigration employait une femme de ménage sans-papier
Le ministre britannique de l’Immigration, Mark Harper, qui pilote un projet de loi prévoyant de durcir les conditions d’accueil au Royaume-Uni, a démissionné samedi après avoir découvert que la femme de ménage qu’il employait était en situation irrégulière sur le territoire britannique.
Mais lorsqu’il a voulu vérifier à nouveau au début de cette année, "vu l’accent mis sur ces questions" dans son projet de loi, il s’est rendu compte que son employée, dont la nationalité n’est pas connue, lui avait présenté des faux papiers.
"Même si j’ai été de tous temps en accord avec la loi, je considère que, en tant que ministre de l’Immigration qui présente un projet de loi au Parlement qui durcira nos lois sur l’immigration, je me dois d’imposer des niveaux d’exigence plus élevés que les autres", écrit M. Harper, qui demande justement à ce que les employeurs participent à l’effort en vérifiant consciencieusement les papiers de leurs salariés. "J’ai donc décidé que le plus convenable était pour moi de me retirer", a ajouté le ministre, s’excusant pour "l’embarras causé" au gouvernement de David Cameron.
Le Premier ministre a accepté sa démission "avec regret" en parlant d’une "décision honorable". La question de l’immigration est actuellement au coeur des débats politiques au Royaume-Uni où les conservateurs sont sous pression du parti populiste et anti-immigration Ukip.