Un diplomate algérien irrité pour ne pas avoir vu le Maroc cité parmi les pays où « des changements significatifs » sont exigés

Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Idriss Jazairy, s’en est pris, jeudi, à la Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Navi Pillay qu’il a accusée d’être "sélective" pour avoir cité l’Algérie, et pas le Maroc, parmi les pays du monde arabe où "les manifestants exigent des changements significatifs".

Dans son rapport annuel, présenté jeudi, devant le Conseil des droits de l’homme (CDH), réuni dans le cadre de sa 16ème session, Mme Pillay a en effet souligné que "les manifestants au Yémen, en Algérie, en Jordanie, en Irak, en Iran, à Bahreïn et à Oman exigent des changements significatifs".

Elle a affirmé que "les droits de l’homme sont au cœ?ur de ces développements extraordinaires et doivent être une partie intégrante du processus de réformes qui apporteront justice, égalité et sécurité pour tous".

Mécontent de ne pas voir le Maroc figurer parmi ces pays dans le rapport de Mme Pillay, le diplomate algérien a dit craindre que "la référence faite par la Haut Commissaire à des mouvements de protestation dans plusieurs pays arabes explicitement nommés, dont le mien, révèle une certaine sélectivité".

"Cette référence explicite à certains pays à l’exclusion d’autres cas n’est pas objective", a-t-il commenté, avant de mieux expliciter ses allusions: "des manifestations et les violences importantes et graves qui se sont produites, depuis quelques mois, dans tel ou tel autre pays ou territoire non autonome de la région ont été passées sous silence", a-t-il accusé.

"La Haute Commissaire pourrait-elle nous éclairer sur les raisons de ces silences ?", a-t-il lancé.

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