Un 1er Mai pas comme les autres à Casablanca

Un 1er Mai pas comme les autres à Casablanca (Maroc), cœur battant de l’économie nationale. Pour la première fois dans l’histoire du royaume, la majorité absolue des travailleurs n’ont pas battu le pavé.

Un 1er Mai pas comme les autres à Casablanca, cœur battant de l’économie nationale. Pour la première fois dans l’histoire du Royaume, la majorité absolue des travailleurs n’ont pas battu le pavé.

La plupart des places habituellement animées de la capitale économique sont désertes et les grandes artères quasiment vides, alors que les vendeurs de casquettes, de jus d’oranges, de ballons pour enfants, de sandwiches font grise mine.

Et pour cause, la décision de quatre centrales syndicales parmi les plus représentatives : l’Union Marocaine du Travail (UMT), la Confédération Démocratique du Travail (CDT), la Fédération Démocratique du Travail (FDT), et l’Union Générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) de boycotter les festivités de la fête du travail en signe de protestation contre ce qu’elles qualifient de politique "impopulaire" du gouvernement.

C’est que face à l’impasse du dialogue social, qui doit reprendre ce mois-ci, les syndicats ont eu la conviction qu’ils n’ont rien d’alléchant à annoncer à leurs bases pour fêter, comme il se doit, ce jour mémorable : ni augmentation de salaires, ni baisse d’impôt, ni exonération fiscale, ni réforme du régime de retraite. Des revendications essentielles auxquelles les salariés y tiennent.

Pour les centrales syndicales, leur décision, qu’elles qualifient d’"historique" et d’"inédite dans les annales du mouvement syndical au Maroc", intervient en guise de "protestation contre les agissements politiques (…) du gouvernement, qui font fi des revendications de la classe ouvrière marocaine et des appels du mouvement syndical visant à transcender le blocage social et politique et à ouvrir de nouveaux horizons pour le Maroc".

Ces syndicats, qui avaient adressé, le 02 avril dernier, une lettre au gouvernement lui demandant de tenir des rencontres pour discuter le plus tôt possible de leurs revendications, promettent une série d’actions durant le mois de mai pour amener le ouvernement et les parties prenantes à la table des négociations. Leur ultime objectif étant "la défense des libertés et des droits des travailleurs et la préservation de la dignité".

En attendant un dénouement de la situation et l’apaisement des tensions entre syndicats et exécutif, la classe ouvrière marocaine continuera de rêver d’un lendemain meilleur.

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