"Nous n’écartons pas la possibilité que quelques personnes ayant participé à ce crime soient parties de Tunisie, nous les cherchons à l’intérieur et à l’extérieur (du pays) et nous nous coordonnons avec les Libyens et les Algériens", a déclaré le ministre Lotfi Ben Jeddou.
Il a par ailleurs confirmé que cinq personnes, dont le tueur présumé Kamel Gathgathi, étaient en fuite et que trois autres étaient en détention.
Les enquêteurs n’ont cependant pas encore établi si ce groupe, appartenant à la mouvance islamiste armée, avait agi seul ou pour le compte d’un commanditaire qui a ordonné la mort de Chokri Belaïd, un opposant de gauche et anti-islamiste virulent.
"Nous sommes en train de voir si cet assassinat est le fait (de ce groupe) ou si une organisation est derrière. Ce n’est pas clair à ce jour", a-t-il dit.
L’assassinat de l’opposant le 6 février dernier a exacerbé la crise politique en Tunisie, culminant avec la chute du gouvernement de coalition dirigé par les islamistes d’Ennahda. Ce parti a reconduit l’alliance au pouvoir mais confié les ministères régaliens à des personnalités indépendantes.
La Tunisie est confrontée, depuis la révolution de janvier 2011, à l’essor de groupuscules islamistes armés responsables de plusieurs coups d’éclats parfois sanglants, le plus grave ayant été l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis en septembre qui avait fait quatre morts parmi les assaillants.