Un communiqué de la Présidence du Burkina Faso, publié sur son site officiel, indique qu’au cours de cette audience, le président du Faso et M. Diop ont échangé des vues sur des sujets d’intérêt commun qui touchent aussi bien la situation sécuritaire au Burkina Faso que la marche de l’UEMOA.
« Avec le président du Faso, nous avons passé en revue la situation sécuritaire, nous avons partagé des appréciations liées à cette situation et salué les efforts qui sont déployés par le gouvernement pour lutter contre le phénomène terroriste avec toutes les conséquences que nous vivons », a déclaré M. Diop à sa sortie d’audience, selon le communiqué de la présidence burkinabè.
Il a noté avec beaucoup de satisfaction les résultats tangibles qui ont été obtenus dans le cadre de la lutte contre ce terrorisme. « Nous avons renouvelé à Monsieur le Président toute notre solidarité à lui-même, au gouvernement et à tout le peuple face à cette situation qui impacte le pays et la marche de l’Union. Il nous a fait part également des efforts qui sont déployés par le gouvernement », a relevé M. Diop, cité par le communiqué.
En outre, le président de la commission a salué l’accord politique entre le Burkina Faso et la CEDEAO et a « affirmé la disponibilité de son institution à accompagner le Burkina Faso pour la réussite de cette transition engagée ».
Le communiqué ajoute que cette audience a permis aussi au chef de l’Etat et son hôte de passer en revue les grands projets de l’UEMOA au Burkina Faso.
« Le Burkina Faso assure une bonne transposition de nos textes, de nos réformes et de l’exécution de nos projets. Nous avons marqué toute notre satisfaction par rapport à ces performances du Burkina Faso sur la marche de notre Union », a dit le président de la commission.
Le président du Faso et M. DIOP ont examiné ensemble la marche de l’UEMOA et fait le point de la situation économique et financière de l’Union, confrontée à une crise liée au COVID et à la crise ukrainienne avec un taux d’inflation d’environ 6%, selon la même source.
« Nous avons noté les efforts des Etats de l’Union, y compris le Burkina Faso, pour soutenir les populations. Les chefs d’Etat se sont mobilisés pour dégager des ressources pour réduire ce phénomène inflationniste avec des interventions massives sur les denrées de première nécessité », a affirmé M. Diop.
Depuis 2015, le Burkina Faso est la cible d’attaques terroristes ayant fait de nombreuses victimes et plus de 1,5 million de déplacés internes.
Le gouvernement burkinabé a annoncé, récemment, la création d’une instance dénommée Conseil national de la réconciliation nationale et du vivre-ensemble (CNRVE) pour impulser le processus en cours dans ce pays.