Syrie: le régime et les rebelles annoncent un accord dans le sud

Le gouvernement syrien et les rebelles du sud de la Syrie sont parvenus à un accord pour mettre fin à l’offensive dévastatrice que menait le régime depuis le 19 juin dans la province de Deraa, « berceau » de la révolte anti-Assad.

Cet accord, qui concerne uniquement la province de Deraa selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), a été obtenu dans la ville de Bousra al-Cham au bout de longues négociations entre Russes –alliés du régime– et factions rebelles, au lendemain d’un déluge de feu qui avait contraint les insurgés à reprendre les pourparlers.

"Un accord a été obtenu entre le gouvernement syrien et les groupes terroristes", a annoncé l’agence de presse officielle Sana, qui utilise le terme "terroristes" pour désigner tous les groupes qui combattent le régime.

Celui-ci prévoit l’"entrée en vigueur d’un cessez-le-feu et la remise par les groupes terroristes de leurs armes lourdes et moyennes dans toutes les villes et localités", selon Sana.

Ceux "qui refusent ce règlement partiront pour (la province d’)Idleb avec leurs familles", a précisé l’agence, une condition sur laquelle les factions rebelles avaient insisté.

D’autre part, les déplacés pourront revenir chez eux, d’après la même source.

L’offensive militaire du régime a fait au moins 325.000 déplacés, selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Jeudi, la Russie avait empêché l’adoption d’une déclaration de l’ONU centrée sur l’aide humanitaire aux populations de Deraa.

En vertu de l’accord conclu vendredi soir, les institutions de l’Etat reprendront leur travail dans la région et "l’Etat syrien prendra le contrôle de toutes les positions aux mains des rebelles le long de la frontière jordanienne", selon l’agence Sana.

Dans un communiqué, les groupes rebelles ont confirmé l’existence d’un accord "pour épargner le sang du sud", tout en réclamant une supervision de l’ONU pour sa mise en oeuvre.

Le porte-parole du commandement rebelle, Hussein Abazeed, a affirmé à l’AFP que cet accord constituait "la meilleure option possible pour épargner le sang des combattants insurgés".

La province de Deraa est frontalière de la Jordanie et décrite comme le "berceau" de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad en 2011. La guerre en Syrie a éclaté après la répression de ces manifestations prodémocratie par le régime.

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