Sommet UA-UE: vive condamnation du traitement « inhumain » des migrants en Libye

Le traitement inhumain dont sont victimes les migrants subsahariens en Libye a été vertement dénoncé par les différents intervenants lors du 5ème Sommet Union africaine – Union européenne qui s’est ouvert, mercredi à Abidjan.

Le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres a ainsi condamné le traitement "abject" subi par les migrants en Libye, appelant les Etats à gérer la question migratoire dans le plein respect du droit international.

Il a ajouté que les migrants légaux apportent une contribution précieuse au développement économique, tant des pays d’accueil que de ceux d’origine, insistant qu’on "ne saura mettre fin au drame des jeunes qui périssent en mer si nous ne parvenons pas à leur garantir une vie digne chez eux".

De son côté, le Président ivoirien Alassane Ouattara s’est élevé contre les supplices infligés aux émigrés subsahariens en Libye, en proie aux passeurs et aux trafiquants des êtres humains, plaidant pour des mesures urgentes et fermes en vue de remettre la situation d’aplomb dans ce pays et d’en finir avec ce traitement inhumain "ignoble".

Pour sa part, le Président du Conseil européen, Donald Tusk a qualifié ce qui se passe en Libye d’"effrayant", insistant que cette situation "nécessite de prêter assistance et non pas de s’en tenir à la condamnation".

Il en est de même pour le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki qui a relevé que les "rapports faisant état de la vente aux enchères de migrants subsahariens comme esclaves exigent de nous une réaction ferme pour faire face à cette tragédie".

Moussa Faki s’est également arrêté sur la nécessité de lutter contre la pauvreté en Afrique, notant que "nos jeunes ne supportent" pas le paradoxe entre "l’abondance des ressources dans leurs pays respectifs et la persistance de cette pauvreté qui a jeté des dizaines de jeunes sur la voie de la mort et de l’esclavage".

"Les embarcations de la mort constituent un défi commun pour nous tous. La pauvreté n’est pas un phénomène naturel. C’est l’Homme qui l’a créée et il est possible de la vaincre collectivement", a-t-il dit.

Quant au Président du parlement panafricain Roger Nkodo Dang, il a énergiquement condamné les "auteurs des actes abjects commis à l’encontre des migrants subsahariens en Libye", exhortant la communauté internationale à se tenir aux côtés de la Libye pour faire valoir la suprématie de la loi.

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