Le jury de la 7ème édition de ce prix, présidé par l’écrivain Mohamed Larbi Lamsari et composé du critique Abderahmane Tankoul et des poètes Hassan Najmi, Najib Khedari et Khalid Rissouni, a décidé de décerner ce prix au poète espagnol en reconnaissance de son expérience poétique profonde qui traite des limites de la vie et de la mort et d’un poète humain qui a pu tisser des liens d’amour avec la poésie et avec Bayt Achiîr (maison de la poésie) depuis sa création .
Pour le jury, Antonio Gamoneda qui a eu une reconnaissance tardive, est resté longtemps dans l’ombre de la scène littéraire espagnole, avant de se distinguer grâce à ses œuvres poétiques profondes, marquant ainsi l’histoire de la poésie espagnole et mondiale.
Gamoneda, qui s’est dit ému par cette reconnaissance, a rappelé les liens culturels forts unissant le Maroc et l’Espagne et leur patrimoine commun, affirmant : "nous avons toujours été des frères dans la culture et la poésie".
S’exprimant à cette occasion, le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi a souligné que la remise de ce prix à Gamoneda est un message fort qui rappelle le patrimoine culturel et historique que partage le Maroc et l’Espagne.
Né en 1931 à Oviedo dans la province des Asturies, Antonio Gamoneda se révèle comme l’une des voix éminentes de la poésie espagnole et européenne. Il a reçu plusieurs distinctions, dont le Prix européen de littérature en 2005 et le prix Cervantes en 2006. Parmi ses œuvres, il y a lieu de citer notamment Leon de la mirida, Blues castellano, Edad et Arden las pérdidas.