Sarkozy critiqué après un sondage donnant Marine Le Pen en tête au 1er tour de la présidentielle

L’arrivée en tête de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, pour la première fois dans un sondage, devant Nicolas Sarkozy et Martine Aubry a relancé samedi les critiques contre le chef de l’Etat et son débat sur l’islam, et le syndrome d’une réédition du 21 avril 2002, selon le site Midi Libre..

Sarkozy critiqué après un sondage donnant Marine Le Pen en tête au 1er tour de la présidentielle
L’annonce de ce sondage Harris Interactive pour Le Parisien à paraître dimanche créditant la présidente du Front national de 23% des intentions de vote au 1er tour, devant M. Sarkozy et Mme Aubry au coude à coude à 21%, a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans la classe politique.

Depuis Athènes où elle participe à une réunion des dirigeants des partis socialistes européens, Martine Aubry a dénoncé le jeu "de quitte ou double" auquel "Nicolas Sarkozy joue depuis des semaines" avec le débat sur la laïcité et l’islam.

"Il ne veut pas changer de politique donc il fait peur. Il avait commencé avec l?identité nationale et les Roms maintenant ce sont les immigrés. Au lieu de se réjouir quand les peuples tunisien et égyptien se lèvent pour la démocratie, il fait peur aux Français comme si cela allait entraîner des hordes d?immigrés", a lancé la première secrétaire du PS.

"C’est inquiétant et on sait qui a propagé l’incendie, c’est Nicolas Sarkozy, a lâché, le porte-parole du PS, Benoît Hamon. "C’est un sondage, a-t-il dit, il n’y en a qu’un seul qui dit ça, mais je le prends au sérieux. Notre travail c’est éviter à tout prix", une réédition du 21 avril 2002.

Ravie, Marine Le Pen a accueilli ce sondage, depuis Lille, la ville de Mme Aubry, "comme un encouragement". Pour elle, "les Français ont envie de se donner un véritable choix au second tour: le choix entre un projet national, et un projet mondialiste qui peut être représenté soit par Nicolas Sarkozy, soit par Dominique Strauss-Kahn ou par Martine Aubry".

Mais pour elle, ce sondage est le signe "que de toutes façons Nicolas Sarkozy perdra cette élection présidentielle". "Je pense qu’il ne remontra pas la pente (…) il est presque éliminé du second tour", a-t-elle ajouté.

Les derniers sondages font état d’une cote de popularité au plus bas depuis 2007 pour Nicolas Sarkozy, et désormais pour son Premier ministre, François Fillon. Dans le baromètre TNS Sofres, la cote de confiance de M. Sarkozy atteint 22% et celle de M. Fillon 33%.

Le président du MoDem, François Bayrou, y a vu le résultat "d’un climat tellent malsain, de tant de désordre, que les Français ont envie de renverser le jeu stérile actuel" qui se traduit "par l’effondrement des deux forces dominantes, l’UMP et le PS".

Pour Jean-Luc Mélenchon, candidat à l’investiture du Front de gauche pour la présidentielle, "tout ça est une guignolisation de la politique, absolument invraisemblable", "une fabrication des instituts de sondages", c’est comme si "le père Noël était en tête".

Cela montre que les Français "ont compris qu’il n’y avait plus rien à attendre d’une classe politique", a jugé Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, et candidat à la présidentielle.

L’étude Harris Interactive soulève des interrogations sur son choix de Martine Aubry comme candidate PS. Dominique Strauss-Kahn étant donné favori, dans les sondages comme représentant du PS en 2012, s’il avait été testé, quel aurait été le résultat? Qui aurait été disqualifié pour le second tour ?

Un sondage CSA du 24 février donnait DSK en tête (28%) suivi de M. Sarkozy (23%) et Mme Le Pen (18%).

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