Saïf al Islam continue de clamer son innoncence (procureur CPI)

Saïf al Islam, fils du dirigeant libyen défunt Mouammar Kadhafi, a indiqué à la Cour pénale internationale qu’il était innocent des crimes contre l’humanité dont il est soupçonné, a indiqué le procureur de la CPI samedi à Pékin.

La cour, installée à La Haye, a précisé que le fils en fuite de Kadhafi a établi un contact informel avec l’instance juridique qui a lancé contre lui un mandat d’arrêt international et souhaite le faire comparaÂŒtre pour des crimes commis lors de l’insurrection libyenne.

Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a précisé à Reuters que ces contacts ont été établis par le truchement d’intermédiaires.

Saïf al Islam a répété qu’il était innocent des charges retenues contre lui et qu’il souhaitait savoir ce qu’il adviendra s’il était exonéré de toutes les accusations.

"Il y a des gens en contact avec lui qui sont en contact avec des gens en contact avec nous. Cela se passe via des intermédiaires", a dit Moreno-Ocampo peu après son arrivée dans la capitale chinoise.

"Nous faisons une entière confiance à la personne qui a établi le contact pour nous. Il dit être innoncent, qu’il prouvera qu’il est innocent et qu’il souhaite savoir quelles conséquences cela entraîne", a ajouté le procureur.

La CPI avait émis des mandats d’arrêt contre Kadhafi, son fils Saïf et l’ancien chef du renseignement Abdoullah el Senoussi pour avoir fait bombarder et ouvrir le feu sur des civils lors de manifestations en février.

Un haut responsable du Conseil national de transition libyen (CNT) a indiqué à Reuters cette semaine que Saïf al Islam et Senoussi souhaitaient se rendre à la CPI car ils craignaient pour leur sécurité en Libye, en Algérie et au Niger.

La CPI reconnaît qu’al Islam peut lui échapper en fuyant vers un autre pays grâce à l’assistance de mercenaires payés en puisant dans l’immense fortune accumulée par le clan Kadhafi pendant 42 ans. Parmi les mercenaires, figureraient des Sud-Africains, selon des informations des services de renseignement.

"Nous travaillons également avec plusieurs Etats pour voir si on peut faire échouer cette tentative", a-t-il encore précisé. "Nous savons qu’il a examiné plusieurs options et notre position est de l’aider à se rendre".

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