Les administrateurs du CFCM, réunis ce dimanche à Bagnolet, ont suspendu la réunion pour poursuivre les discussions sur les points de blocage, notamment le départ précipité de la Grande mosquée de Paris (GMP) en fin de matinée après un désaccord avec les Turcs sur un poste d’adjoint.
"On s’accorde une semaine afin que les esprits se calment et qu’une certaine sérénité revienne. Le CFCM doit rassembler au lieu de diviser. Là, on exige des administrateurs du CFCM de prendre position contre l’un ou l’autre. Le 30 juin est une date décisive, pourvu que la raison gagne", déplorera un membre du CFCM qui regrette "le temps perdu à cause des égo".
Cette sortie de la GMP a suscité beaucoup de réprobation de la part des participants qui n’ont guère apprécié les raisons avancées pour justifier cette attitude, jugée "irresponsable" et "contraire aux intérêts de l’institution et des musulmans de France".
"Les querelles paralysent le CFCM. Et aujourd’hui on a assisté à un mélodrame parfaitement orchestré. C’est dramatique", regrette un autre participant qui aurait préféré voir l’élection se tenir avec ou sans la GMP. "Ce chantage n’est plus permis. Il faut que le recteur Boubakeur clarifie la situation. Les Algériens ont obtenu trois postes, présidence, vice-présidence et trésorerie générale. les Marocains deux et les Turcs un. De quoi se plaignent-ils?".
Accrochés à leurs téléphones, des représentants du ministère de l’intérieur, chargé des cultes, ont beau essayé de jouer aux pompiers mais en vain. Face au refus de la GMP de céder à la demande turque ou de reprendre les négociations, la décision, "douloureuse", de suspendre la réunion au 30 juin a été prise au milieu des protestations des uns et des autres,