Refusé d’entrée au Canada en mars, Puigdemont veut revenir en juin

L’ex-président catalan Carles Puigdemont, qui s’est vu refuser en mars l’entrée au Canada, va "revenir à la charge" et faire une nouvelle demande d’autorisation de voyage pour la mi-juin, a annoncé vendredi le président de l’association québécoise qui l’invite.

Face à la "solidarité dont les Québécois ont fait preuve" à son égard, Carles Puigdemont a décidé de "revenir à la charge" pour une "visite au Québec qui aura lieu du 10 au 14 juin prochain", a annoncé lors d’une conférence de presse Maxime Laporte, président de la société Saint-Jean-Baptiste. Cette organisation indépendantiste avait invité l’ancien président catalan à faire une tournée au Québec, initialement prévue en avril.

M. Puigdemont prévoit ainsi de faire "une tournée de rencontres avec différents chefs de file politiques du Québec", a précisé M. Laporte.

Plutôt que d’effectuer sa demande d’Autorisation de voyage électronique (AVE) directement auprès du gouvernement canadien, M. Puigdemont avait utilisé, à son insu, les services d’un site internet de "consultants" en immigration, a de son côté indiqué Stéphane Handfield, avocat canadien représentant M. Puigdemont.

Leur site internet ressemble à un site gouvernemental, il utilise le formulaire officiel de demande d’AVE, mais il facture plus de dix fois le coût réel (7 dollars) de cette autorisation nécessaire pour entrer au Canada.

Les autorités fédérales canadiennes avaient dans un premier temps accordé une AVE à l’ex-président catalan, avant de lui retirer in extremis fin mars juste avant le début de son voyage. Le gouvernement avait invoqué des problèmes administratifs et réfuté toute intervention "politique".

Les autorités fédérales sont désormais "disposé(e)s à lui permettre de fournir des informations et la documentation pertinente" et à réévaluer sa demande, a précisé l’avocat de M. Puigdemont lors de la conférence de presse.

Principale figure de la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017, Carles Puigdemont a quitté l’Espagne pour échapper à des poursuites judiciaires et vit actuellement en Belgique.

Pour la première fois depuis des décennies, l’indépendance du Québec n’a pas été un thème central des dernières élections régionales. Cette province francophone de l’est canadien a organisé deux référendums sur cette question, en 1980 (40,4% de "oui" à l’indépendance) et 1995 (49,4% de "oui").

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