Les chasseurs-bombardiers de Turquie ont bombardé vendredi et samedi les positions des jihadistes dans le nord de la Syrie, ainsi que les bases arrières des rebelles kurdes turcs du PKK dans les monts Kandil dans le nord de l’Irak.
La Turquie est hostile au régime syrien de Bachar al-Assad et refuse toute coopération avec lui, contrairement à l’Iran qui est un allié de M. Assad.
Interrogée sur les frappes turques en Syrie, Marzieh Afkham, la porte-parole des Affaires étrangères a répondu que "toute lutte contre le terrorisme doit se faire dans le respect des règles internationales et dans le respect de la souveraineté nationale des Etats".
"Toute action qui aboutit à l’affaiblissement des gouvernements nationaux peut, dans les faits, encourager les groupes terroristes à accomplir leurs actions criminelles", a-t-elle dit.
Mme Afkham a ajouté que l’Iran accueillait favorablement "la coopération internationale pour lutter contre le terrorisme".
Elle semble faire allusion au fait que la Turquie n’avait pas coordonné son intervention en Syrie avec le régime Assad.
Puissance chiite, l’Iran est le principal soutien régional des gouvernements syrien et irakien et apporte une aide financière à ces deux pays, où il envoie aussi des conseillers militaires, pour lutter contre les groupes jihadistes.
Téhéran accuse les pays occidentaux, les monarchies arabes du Golfe et la Turquie d’avoir favorisé l’émergence des jihadistes de l’EI en soutenant les rebelles syriens.