Rachida Dati sera « la surprise » des municipales, a assuré mardi le maire de Troyes François Baroin lors d’une réunion de campagne de la candidate Les Républicains dans le XIe arrondissement de Paris.
« Elle peut virer en tête au premier tour » et ensuite « tout est possible », a affirmé M. Baroin, alors que Mme Dati est donnée par plusieurs sondages juste derrière la maire sortante socialiste Anne Hidalgo.
« Ce qu’elle fait est le début d’un processus de reconquête, d’écoute et de responsabilité », a-t-il ajouté, en estimant que « Paris est aussi un enjeu national » pour « rappeler à ceux qui veulent enjamber le scrutin que leur responsabilité se lira dans les urnes ».
Mais « comment on enjambe un scrutin ? » s’est-il interrogé, en reprochant « mépris » et « cynisme » à l’exécutif.
Le maire de Troyes, que certains de ses pairs voient en possible candidat de la droite à la présidentielle de 2022, est revenu sur les « temps difficiles » que sa famille politique a traversés depuis 2017.
« On n’est pas passés loin de la catastrophe, c’est à dire de la disparition » et « certains esprits un peu plus fragiles sont partis ». Mais « ce qui se passe depuis plusieurs mois est le début d’une reconstruction » et « pour qu’elle ait du sens il nous faut une victoire aux municipales », a-t-il ajouté, en se disant « confiant » pour la victoire de la « génération 2014 extraordinaire » élue aux dernières municipales.
Déplorant « l’ultracentralisation progressive » de l’exécutif et son « absence d’écoute », il a vilipendé la suppression des emplois aidés et la baisse des APL. « On est à la veille dans les deux ans qui viennent d’une crise du logement considérable » pour les populations directement concernées, a-t-il averti.
Outre M. Baroin, les députés Annie Genevard et Eric Ciotti assistaient à cette réunion en soutien à la candidate LR du XIe arrondissement, Nelly Garnier, dans un café bondé du quartier.
Debout sur une table, Mme Dati a estimé que ces élections « vont être le premier pas pour les futures victoires ».
« On a fédéré, moi j’y crois. Mais il ne faut pas lâcher. C’est les derniers mètres du marathonien, on est sur un chemin de crête », a-t-elle ajouté, appelant à la mobilisation car « l’abstention favorisera madame Hidalgo ».
« On a une dynamique, elle va nous conduire à la victoire. On est déterminés, on ne lâchera rien et on ira jusqu’au bout », a-t-elle promis.