Que va devenir DSK ?
Le patron du Fonds monétaire international restera en détention jusqu’au 20 mai. Au moins.
Pour motiver sa décision, la juge Melissa Jackson a évoqué le risque de fuite de Dominique Strauss-Kahn. Elle a notamment rappelé que le patron FMI avait été arrêté, samedi, à bord d’un avion d’Air France qui s’apprêtait à quitter l’aéroport Kennedy de New York.
Le parquet de New York a fait valoir que les rapports préliminaires des experts corroboraient les accusations de la plaignante et que si l’accusé retournait en France, il ne serait pas possible de le faire revenir aux Etats-Unis. Le parquet a également indiqué qu’une autre enquête était ouverte sur une seconde affaire sexuelle dans laquelle Dominique Strauss-Kahn aurait pu être impliqué.
En attendant, DSK a été conduit lundi à la prison de Rikers Island à New York. Un porte-parole de l’administration pénitentiaire de la ville a indiqué qu’il a une cellule individuelle de 3 mètres sur 4.
Pour l’heure, il fait l’objet de sept chefs d’accusation, dont acte sexuel criminel et tentative de viol et de séquestration. Le patron du FMI les rejette tous et clame son innocence.
Prochaine étape : le "grand jury"
Dominique Strauss-Kahn devra donc comparaître dans les trois jours devant ce que les Américains appellent le "grand jury". Cette chambre d’accusation de 16 à 23 jurés populaires se réunira relativement brièvement, en secret et en l’absence d’un juge, pour entendre les éléments de preuve de l’accusation, et potentiellement le témoignage de la victime. Si cette dernière témoigne, il y aura sans doute inculpation formelle.
S’en suivra alors, dans ce cas de figure, une comparution devant un magistrat d’une juridiction plus élevée et de première instance, la "New York Supreme Court", destinée à signifier officiellement l’inculpation.
En attendant un procès, la prison
Une audience a déjà été fixée au 20 mai. Dominique Strauss-Kahn ne devrait pas quitter sa cellule jusqu’à cette date, où le procureur devrait livrer plusieurs éléments de preuve à la défense. Aussi, chaque partie pourra commencer à bâtir formellement un dossier.
Le procès devrait ensuite être organisé dans un délai de trois mois à un an.
Les sept chefs d’inculpation énoncés à l’encontre de DSK – dont acte sexuel criminel et tentative de viol et de séquestration – sont passibles d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 74 ans et trois mois, révèlent lundi des documents judiciaires
Atlasinfo