Le président de la Cour Ahmed Refaat, qui a reporté le procès pour jeudi, a décidé la convocation aussi du Maréchal Tantaoui, du chef d’état-major Sami Anan et l’ancien chef des renseignements et vice-président de M. Moubarak, le général Omar Souleimane pour témoigner à huis clos respectivement les 11, 12 et 13 septembre.
Les actuel et ancien ministres de l’Intérieur, MM. Mansour Aissaoui et le général Mahmoud Wajdi doivent témoigner eux aussi à huis clos respectivement les 14 et 15 septembre, a ajouté le magistrat égyptien.
Agé de 83 ans, l’ancien raïs est jugé depuis le 3 août avec ses deux fils et six responsables de l’ancien régime dont l’ancien ministre de l’Intérieur Habib Al-Adly.
Cette audience a été marquée par l’audition de la déposition de plusieurs responsables sécuritaires, dont le chef du service des communications au sein de la force de la sécurité centrale (anti-émeutes) et des officiers responsables des salles des opérations de la même force, afin de prouver les charges contre Moubarak, ses fils Alaa et Jamal, son ministre de l’intérieur, Habib El Adly et six de ses collaborateurs.
Parmi les chefs d’accusation retenus contre Hosni Moubarak et ses deux fils, figurent ceux d’"homicides volontaires et de tentative de meurtre de manifestants", ainsi que ceux d’abus d’influence, dilapidation délibérée de fonds publics et d’enrichissement privé illicite.
Le parquet accuse également Moubarak d’avoir "participé avec Habib al Adly et certaines autorités policières (…) au meurtre prémédité de plusieurs participants aux manifestations pacifiques à travers le pays".
Selon des sources judiciaires égyptiennes, l’ex-président égyptien pourrait être condamné à la peine capitale s’il était reconnu coupable.
D’après une commission d’enquête gouvernementale, 846 personnes ont été tuées et 6.476 autres blessées lors de ces manifestations.