"Je ne me laisserai pas entraîner dans une opération qui est clairement une opération de déstabilisation politique", a déclaré le candidat de la droite, qui a réussi à se maintenir dans la course à la présidentielle en dépit des soupçons d’emplois fictifs accordés à sa famille grâce à un soutien arraché à son camp lundi.
"Je ne répondrai à rien du tout sur ces sujets. C’est pas un sujet. Interrogez mes avocats. Ce feuilleton ne m’intéresse plus", a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne parlementaire LCP.
Après les révélations retentissantes sur les soupçons d’emplois fictifs accordés à son épouse Penelope et deux de ses enfants, qui ont provoqué une crise aiguë dans son camp, M. Fillon avait déjà dénoncé un "complot" et un "assassinat politique" visant à l’écarter de la course à l’Elysée.
Selon l’hebdomadaire Canard Enchaîné publié mercredi, M. Fillon "n’a pas jugé utile de faire figurer" ce prêt accordé par le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière sur sa déclaration de patrimoine adressée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Lors de son audition le 30 janvier dans le cadre de l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs, François Fillon a "spontanément" mentionné cet oubli aux enquêteurs, a affirmé à l’AFP son avocat Me Antonin Levy. Ce prêt a été remboursé, à une date non précisée.
Le réquisitoire du parquet national financier, qui a ouvert une information judiciaire sur les emplois présumés fictifs de la famille Fillon, vise entre autres des "manquements aux obligations de déclaration" du candidat auprès de la Haute autorité pour la transparence sur la vie publique.
Avec AFP