Les autorités israéliennes ont interdit dimanche l’accès au député Mehdi Bensaïd et au conseiller (sénateur, ndlr) Ali Salem Chekkaf, tous deux membres d’une délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (ACPE), composée de 15 nationalités différentes.
Seuls à se voir refuser l’entrée, ces deux parlementaires ont effectué un sit-in de protestation lundi et mardi au pont Allenby, point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie. Ils devaient ensuite rentrer au Maroc depuis Amman.
Dans un communiqué, le président de la Chambre des représentants (députés), Karim Ghellab, a dénoncé "un acte discriminatoire et arrogant" à leur encontre.
Lors d’une réunion tenue en urgence, l’ensemble des groupes politiques ont exprimé leur solidarité avec M. Bensaïd et Chekkaf, précise en outre le texte.
Le Parlement "a pris note et suit ce dossier avec beaucoup de préoccupation", a souligné un responsable parlementaire à l’AFP.
Dans une déclaration lundi à l’AFP, Mehdi Bensaïd a affirmé qu’aucun motif n’avait été avancé par les autorités israéliennes auprès du Conseil de l’Europe, après la protestation officielle de ce dernier.
La délégation européenne, dirigée par la sénatrice française Josette Durrieu (PS), est chargée de préparer un rapport sur la situation au Proche-Orient.
Elle a rencontré à Amman le roi Abdallah II et plusieurs ministres, puis le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah.
Rabat est membre de la sous-commission sur le Proche-Orient de l’ACPE, en tant que "Partenaire pour la démocratie".
Le Maroc est l’un des rares pays arabes à recevoir des responsables israéliens en dépit de l’absence de relations diplomatiques formelles entre les deux pays. L’Egypte, la Jordanie et la Mauritanie sont les seuls pays arabes à entretenir des relations diplomatiques pleines et entières avec l’Etat hébreu.