Les ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (5+5), dont le ministre de l’Intérieur, M. Mohand Laensar, ont convenu, dans la déclaration adoptée lors de leur 15eme Conférence tenue mardi à Alger, d’Âœuvrer en faveur d’une approche globale de lutte antiterroriste, fondée notamment sur l’Etat de droit, la justice sociale, la lutte contre la pauvreté, la prévention et le règlement des conflits.
Ils ont également réitéré leur décision prise en mai 2008 lors de la conférence de Nouakchott visant la mise en place d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme.
Les ministres de l’Intérieur ont décidé d’intensifier la coopération en matière de sécurisation des frontières notamment à travers les échanges d’expertises, d’expériences, d’informations, d’analyse et d’évaluation ainsi que la tenue des réunions entre les points de contact et experts, l’organisation des cycles de formation spécialisée, l’assistance réciproque dans les domaines technique, le transfert de technologies et la modernisation des systèmes de contrô le et de la sécurité des documents de voyage.
Ils ont aussi convenu de renforcer davantage de l’échange des informations en rapport avec des activités terroristes entre les services de sécurité et les forces de police compétents dans le respect de la législation et la réglementation nationales, ainsi que de poursuivre la lutte contre la radicalisation, notamment à la lumière des travaux menés dans les différentes enceintes de coopération auxquelles participent les pays membre de la Conférence des ministres de l’Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO), à l’instar de la Fondation Euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures et la stratégie des Nations Unies relatives à la lutte contre le terrorisme.
Les pays membre de la CIMO ont recommandé dans cette déclaration d’unir leurs efforts en vue de lutter contre la cybercriminalité, de renforcer la coopération dans le domaine de la lutte contre le financement et le soutien logistique aux organisations terroristes, et de s’interdire autant que possible et en ce qui concerne les compétences des ministres de l’Intérieur au paiement de rançon aux groupes terroristes lors des prises d’otages, afin de tarir les sources de financement du terrorisme.
Les ministres ont également décidé de renforcer la coopération afin de prévenir les menaces d’origine chimique, biologique, radiologique, nucléaire et explosive, de lutter efficacement contre le trafic illicite des matières sensibles et d’atténuer les risques de terrorisme, liés à l’utilisation d’armes de destruction massive.
Les recommandations portent en outre sur l’interdiction sur la base des instruments juridiques pertinents des Nations Unies et des législations nationales, de donner refuge aux terroristes et sur l’intensification des efforts pour empêcher l’usage des médias électroniques, sans porter préjudice à la liberté d’expression, en particulier, ceux liés aux nouvelles technologies, pour faire l’apologie du terrorisme.