Le secrétaire au Foreign Office William Hague a déclaré mardi que son pays n’avait pas à attendre jusqu’à la date du 1er août pour prendre une décision sur l’armement des rebelles.
"Je me dois de corriger un point d’inquiétude. Je sais que des discussions ont porté sur une sorte de date limite en août. Ce n’est pas le cas", a-t-il expliqué au micro de la BBC.
Il a indiqué que Londres considérait qu’il n’était "pas exclu" d’armer les rebelles avant août, tout en ajoutant cependant que son pays n’agirait pas seul s’il choisissait d’aller dans ce sens.
La France a annoncé peu après qu’elle se réservait elle aussi le droit d’armer rapidement les rebelles syriens, avant le prochain sommet des chefs de la diplomatie européenne, mais qu’elle n’avait encore pris aucune décision en ce sens.
Le porte-parole du Quai d’Orsay Philippe Lalliot a déclaré qu’il espérait qu’une solution politique pourrait être trouvée d’ici là, notamment dans le cadre de la conférence Genève II prévue à la mi-juin. Il a précisé que la décision prise lundi par l’UE de lever l’embargo sur les armes était une déclaration politique qui n’avait aucun fondement juridique.
A la question de savoir si la France pourrait livrer des armes avant le 1er août si nécessaire, il a répondu : "oui".
"La décision de lever l’embargo n’est pas nécessairement une décision de livrer des armes", a-t-il toutefois souligné, ce qui laisse penser qu’une action concertée de la France et la Grande-Bretagne pourrait ne pas intervenir dans des délais proches.