Paris appelle à l’ouverture d’une enquête sur la mort de journaliste Gilles Jacquier en Syrie

Un journaliste français a été tué mercredi à Homs, dans le centre de la Syrie, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé qui a appelé Damas à ouvrir une enquête pour que "toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame".

"Je viens d’apprendre que l’un de nos compatriotes, Gilles Jacquier, journaliste de France 2, a été victime, avec plusieurs autres personnes, d’une attaque dans la ville syrienne de Homs", a déclaré le ministre dans un communiqué.

"Nous condamnons vigoureusement cet acte odieux. Nous demandons qu’une enquête soit menée afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce drame", a ajouté M. Juppé, en rappelant la responsabilité de Damas à assurer la sécurité des journalistes.

"Il appartient aux autorités syriennes d’assurer la sécurité des journalistes internationaux sur leur territoire et de protéger cette liberté fondamentale qu’est la liberté d’information", a-t-il souligné.

Il a indiqué que l’ambassadeur de France à Damas, Eric Chevalier, a pris l’attache du gouvernement syrien "pour que toute l’aide nécessaire soit apportée aux personnes qui accompagnaient notre compatriote".

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), six Syriens avaient trouvé la mort dans le même incident.

"Des obus sont tombés entre les quartiers de Akrama et Al-Nouzha où se trouvait un groupe de journalistes. Un journaliste occidental a été tué ainsi que six Syriens. Il y a eu des blessés", a déclaré l’OSDH.

Grand reporter à "France 2" depuis 1999, Gilles Jacquier est lauréat du prix Albert-Londres en 2003. Il a notamment couvert la guerre en Irak, en Afghanistan, au Kosovo et en Israël.

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