Depuis le 20 juillet, 40 vols ont été annulés dont 10 mercredi, et d’autres prévus jeudi vont également l’être, selon le site internet de Royal Air Maroc. La plupart des annulations concernent des vols en partance pour la France, l’Espagne et l’Italie.
Des dizaines d’autres vols ont connu des "perturbations" en raison des tensions sociales entre les pilotes et la direction de la compagnie aérienne nationale.
Les vols vers La Mecque, assurés par les compagnies marocaine et saoudienne, sont prévus à partir de jeudi. Selon le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, 32.000 pèlerins marocains sont concernés.
Alors que des négociations ont récemment été entamées, le patron de la compagnie Abdelhamid Addou a déploré "l’absence de volonté d’aboutir à un compromis", fustigeant une "surenchère des revendications".
Les pilotes réclament l’amélioration des conditions de travail ainsi qu’une revalorisation des salaires, selon la presse locale.
L’Association marocaine des pilotes de ligne a réfuté le terme de "grève" employée par la direction.
La Fédération nationale du transport aérien, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), le plus important syndicat du pays, a appelé le 19 juillet les deux parties à entamer "un dialogue constructif", pour "éviter" un scénario similaire à celui de 2009.
La compagnie avait alors traversé une crise qui l’avait poussée, en 2011, à établir un plan social pour redresser une "situation critique". Elle est revenue à l’équilibre en 2012, avant de se lancer dans un vaste développement sur le continent africain.