Macron aux médias: « Vous avez dit beaucoup de bêtises » sur l’affaire Benalla

Le président français Emmanuel Macron a accusé mercredi les médias d’avoir « dit beaucoup de bêtises » sur l’affaire Benalla, en marge d’un bain de foule dans le sud-ouest de la France.

"Vous avez dit ces derniers jours beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux", a lancé le chef de l’Etat à des journalistes de BFMTV et CNEWS, à propos de son collaborateur aujourd’hui licencié.

C’est la première fois depuis la révélation de la presse qu’Emmanuel Macron s’adresse directement à la presse. "Je suis fier de l’avoir embauché à l’Elysée", a-t-il lâché au sujet d’Alexandre Benalla, soulignant son "dévouement" ainsi que "son parcours différent". Malgré tout, il a réaffirmé que le comportement de Benalla lors des événements du 1er-Mai dernier était une "faute réelle, grave".

"Tout le monde fait des erreurs. Moi-même j’ai fait des erreurs, le tout c’est, dans les règles de droit, d’y apporter des réponses. Les gens sont en train de considérer qu’il faut massacrer tout le monde dès qu’il y a une erreur", a-t-il déploré. Dans la continuité, il s’en est pris aux médias, visiblement agacé: "La presse aussi se trompe parfois mais il faut qu’elle se corrige. Et à ce moment-là on lui pardonne".

Le "Benallagate", du nom de son collaborateur Alexandre Benalla inculpé pour avoir frappé des manifestants sans disposer d’aucun pouvoir de maintien de l’ordre, a engendré de nouvelles passes d’armes mercredi au Parlement et une perquisition, en fin de journée, du bureau de Benalla au palais présidentiel de l’Elysée, en la présence de l’ancien chargé de mission.

"Le seul responsable de cette affaire c’est moi", a déclaré mardi soir le président, sortant du silence dans lequel il était muré depuis l’éclatement, la semaine dernière, de l’affaire. Une rupture de parole néanmoins contrôlée puisque devant des députés amis, et sans presse.

"S’ils veulent un responsable, il est devant vous, qu’ils viennent le chercher", a lancé le chef de l’Etat, fustigeant "la République des fusibles" et la "trahison" de son ancien collaborateur, qui n’avait été dans un premier temps que suspendu deux semaines, avant que la révélation de ses gestes il y a une semaine par Le Monde n’entraîne son licenciement et son inculpation.

Mercredi, la présidente de la commission Yaël Braun-Pivet (LREM, le parti présidentiel) a dénoncé le fait que "l’opposition privilégie une approche polémique et politique qui vise à tirer profit de l’actualité loin de tout souci de la vérité".

A la commission parlementaire, les auditions se sont poursuivies, les responsables de la sécurité du palais présidentiel se succédant pour justifier leur action.

Jeudi, la commission passera sur le gril le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, bras droit de M. Macron.

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