Nicolas Sarkozy a enfin dévoilé son programme chiffré

Nicolas Sarkozy a enfin dévoilé son programme chiffré
A 17 jours du premier tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a dévoilé, ce jeudi, son programme chiffré, qui, selon lui, devrait lui permettre d’être réélu le 6 mai, devant environ 400 journalistes, à la salle Equinoxe, dans le XVe arrondissement de Paris.

Le candidat UMP prévoit notamment le retour à l’équilibre financier en 2016, un excédent public de 0,5% en 2017. Il envisage également une hausse des prélèvements obligatoires et une réduction des dépenses publiques.

Dénonçant le « matraquage fiscal promis » par la gauche, le président candidat a tut de même annoncé que les prélèvements obligatoires passeraient de 43,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2011 à 45,6% en 2017. Il prévoit également de réduire la dette publique, estimant qu’elle passera de 85,8% du PIB actuellement à 80,2%. Nicolas Sarkozy est confiant concernant le déficit public. Selon lui, on devrait arriver à un excédent de 0,5% du PIB à la fin du quinquennat. Enfin, le candidat UMP, envisage de réduire les dépenses publiques, de 55,9% du PIB en 2011 à 51,9% en 2017.

La règle d’or votée dès l’été

Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il fera voter la règle d’or budgétaire dès juillet. En "2016, la France doit avoir un budget équilibré et j’ajoute une règle d’or pour nos concitoyens: je la ferai voter dès l’été 2012", a-t-il déclaré, accusant les socialistes français d’être les seuls en Europe à ne pas avoir "voulu prendre cet engagement". "La règle d’or, ça veut dire qu’un gouvernement, pour les cinq ans d’une législature, s’engage à aller vers l’équilibre des comptes", a-t-il rappelé.

Pour atteindre l’équilibre budgétaire, Nicolas Sarkozy mise essentiellement sur la réduction des dépenses. Selon lui, les trois quarts de l’effort sera réalisé par la réduction des dépenses. "Le quart restant" se fera "par la hausse des recettes", a-t-il ajouté. Selon M. Sarkozy, le manque à gagner pour revenir à l’équilibre budgétaire en 2016 représente "115 milliards d’euros", auxquels il faut ajouter le coût de ses propositions de la campagne présidentielle, qu’il a chiffrées à "9,5 milliards", soit un total de 124,5 milliards.

Le retraites versées le 1er du mois

Le président candidat a également annoncé qu’il demandera aux collectivités de "réduire" leurs effectifs, sous peine de voir leur dotation diminuer. "En contrepartie, l’Etat ne leur imposera plus aucune norme de manière unilatérale et les collectivités qui n’accepteront pas cette démarche contractuelle verront leur dotation diminuer", a-t-il précisé.

Nicolas Sarkozy a promis qu’à partir du 1er juillet prochain les retraites seraient versées le 1er du mois et non plus le 8. Selon lui, cette mesure va changer "la vie quotidienne de 15,5 millions de Français retraités" et permettre à certains de ne plus avoir des "comptes en banque déficitaires", "En France, on n’a pas diminué les pensions de retraite mais on les a actualisées", a-t-il ajouté rappelant avoir "voulu la réforme des retraites en 2010".

Concernant l’Europe, le candidat sortant envisage de proposer le gel de la contribution de la France à l’Union européenne. "Je vous annonce que la France demandera à ce que sa contribution au budget européen soit gelée, ce qui représentera une économie de 600 millions d’euros par an", a-t-il annoncé. La contribution annuelle de la France au budget de l’UE s’élève actuellement à près de 19 milliards d’euros, soit la deuxième contribution après l’Allemagne.

Fin des défiscalisations liées aux délocalisations

Le président candidat souhaite également plafonner l’augmentation des dépenses de l’assurance maladie à 2,5%. Selon lui, cela permettra de faire 4 milliards d’euros d’économie.

Nicolas Sarkozy envisage également de supprimer les défiscalisations liées aux délocalisations. "Je proposerai qu’on supprime la possibilité de déduire de ses impôts les frais qu’une entreprise engage pour se délocaliser en dehors d’Europe", a-t-il déclaré. Affirmant que pour les délocalisations en Europe, "ça ne serait pas conforme aux traités", le chef de l’Etat a estimé qu’il "n’y a aucune raison que le fisc français prenne en charge la déduction du prospecteur (qui va) voir dans quel pays hors d’Europe on peut délocaliser des emplois qu’on a ici". "Il n’y a aucune raison qu’on permette la défiscalisation du transfert des machines", a-t-il insisté.

Le président de la République a répété sa volonté de créer "un impôt forfaitaire sur les grands groupes" afin d’imposer leurs bénéfices qui échappent au fisc français.

Nicolas Sarkozy souhaite réduire l’immigration, à 100 000 personnes par an accueillies sur le territoire français.

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a lancé un appel à ses soutiens pour un meeting place de la Concorde à Paris, le 15 avril. Celui-ci se déroulera le même jour qu’un meeting de François Hollande au Château de Vincennes. Sentant une « mobilisation », « une vague », il a ajouté : "j’appelle tous ceux qui se retrouvent dans les idées, le projet, les valeurs que je défends à se retrouver le 15 avril prochain dans l’après-midi sur la place de la Concorde à Paris". "Je leur donne rendez-vous par milliers et par milliers pour partager nos idées, nos valeurs et notre mobilisation et montrer combien ce peuple français, cette majorité silencieuse est décidée à prendre la parole fortement", a-t-il dit.

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