La saisie et la vente de cet immeuble, situé sur la 5e Avenue, en plein Manhattan, serait "la plus importante confiscation liée au terrorisme", selon le communiqué du ministère.
Un juge fédéral a donné raison cette semaine à la plainte du gouvernement américain selon qui les propriétaires du gratte-ciel ont violé les sanctions contre l’Iran et la législation sur le blanchiment d’argent.
Le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara a déclaré que la décision confirmait les accusations du ministère selon qui le propriétaire de l’immeuble "était (et est toujours) une façade pour la Banque Melli, et par conséquent une façade pour le gouvernement de l’Iran".
M. Bharara a indiqué que le fruit de la vente de la tour procurerait des "moyens pour indemniser les victimes du terrorisme financé par l’Iran".
Les procureurs américains estiment que les propriétaires de l’immeuble, la fondation Alavi et le groupe Assa, ont transféré le produit des loyers et d’autres fonds à la banque publique iranienne Melli.
La fondation Alavi gère une organisation humanitaire pour l’Iran ainsi que cet immeuble au nom du gouvernement iranien, selon le communiqué.
Construit dans les années 70 par une organisation sans but lucratif, la fondation Pahlavi, gérée par le chah d’Iran, et financé par un prêt de la banque Melli, l’immeuble avait été exproprié par le nouveau gouvernement iranien après la révolution de 1979, selon les bureaux du procureur.
D’après la même source, la fondation Pahlavi a été rebaptisée sous le nom de fondation Mostazafan de New York puis de fondation Alavi.
La fondation Alavi a indiqué qu’elle comptait faire appel, dans un communiqué publié sur son site internet.