Dans son dernier rapport, le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) a exhorté les autorités israéliennes à cesser la construction du mur, démanteler les sections du mur déjà achevés, et à abroger le régime de permis, soulignant qu’" alors seulement les communautés palestiniennes isolées par le mur pourront exercer leurs droits à la liberté de mouvement, de travail, d’éducation, de santé et bénéficier de conditions de vie convenables".
Selon le rapport des Nations Unies, ce mur isole les communautés et familles palestiniennes vivant à Jérusalem-Est. "Alors que les Palestiniens dans ces zones ont un statut de résident en Cisjordanie, ils n’ont pas le droit de vivre dans la zone municipale de Jérusalem", note le rapport préparé par OCHA.
C’est la cinquième année consécutive qu’OCHA publie un rapport à l’occasion de l’anniversaire de l’avis consultatif de la CIJ, jugeant illégale la construction par Israël d’une "barrière" dans le Territoire palestinien occupé.
Le rapport note que les Palestiniens "sont forcés de traverser les barrages pour accéder aux services éducatifs et de santé, et même pour faire leurs courses. Les membres de leur famille vivant en Cisjordanie ne peuvent pas leur rendre visite s’ils n’obtiennent pas des permis d’entrée à Jérusalem".
Le document souligne également l’impact du mur sur les agriculteurs palestiniens, dont l’accès à leurs terres qui se trouvent derrière le mur est sévèrement limité.
"Ces agriculteurs dépendent des permis délivrés par les Israéliens pour accéder à leurs terres à travers les portes qui ne sont ouvertes que pendant des périodes limitées. Cette politique ravage les moyens de subsistance agricoles à travers la Cisjordanie", selon OCHA.