Moncef Marzouki : « ma visite au Maroc revêt un caractère particulier. Vous savez combien j’aime cette terre! »

Moncef Marzouki :
Le président tunisien Moncef Marzouki a dissimulé, difficilement, son émotion en revisitant ses souvenirs au Maroc et les liens profonds qu’il entretient avec cette terre, ce qui a conféré à la visite de fraternité et de travail qu’il effectue au Royaume un caractère personnel outre sa dimension politique.

Rencontrant, mercredi soir à Rabat, des personnalités du monde de la politique et de l’économie, ainsi que des acteurs associatifs et des droits de l’homme marocains, M. Marzouki a tenu à les saluer un à un, d’autant que parmi l’assistance figuraient d’anciens amis avec qui il menait la lutte pour la démocratie et en matière des droits de l’homme, avant de s’adresser à ce parterre avec émotion : "ma visite au Maroc revêt un caractère particulier. Vous savez combien j’aime cette terre!".

Evoquant ses souvenirs, il a lancé : "mon père était un militant politique. Ayant été en désaccord avec Bourguiba, il a choisi, à une période difficile de sa vie, le Maroc comme terre d’exil… une terre qui est devenue pour lui sa seconde patrie".

Si Mohamed Marzouki – comme l’appelaient ses voisins durant les trois décennies qu’il a vécues sur cette terre, est enterré au Cimetière de Bab Doukkala à Marrakech, une ville qui cristallise à elle seule tant de souvenirs familiaux.

Le déplacement du président tunisien au Maroc constitue donc un voyage du cœur et de la mémoire. Car c’est au Royaume qu’il a eu son baccalauréat qui lui a permis de poursuivre ses études universitaires en France avant de regagner son pays, la Tunisie, pour y mener une lutte pour la dignité et "la liberté des Tunisiens". Cette visite est aussi le retour à un des deux pays chers à M. Marzouki et où les deux peuples ont de tout temps caressé le rêve d’un avenir commun prometteur.

Cette relation particulière de M. Marzouki avec le Maroc a donné naissance chez lui, comme ce fût le cas chez son père, à un sentiment de gratitude.

Aussi avait-il l’habitude de demander souvent à ses étudiants en ouverture des cours, lorsqu’il enseignait en tant que professeur au CHU : "Y-a-t-il des étudiants marocains parmi vous?", honorant ainsi un conseil que son père lui a donné : "prends soin, mon fils, des Marocains. Car quoi que tu fasses, ce n’est jamais assez envers le Maroc".

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