Lors de cette visioconférence, modérée par le vice-président de l’Association marocaine d’exportateurs (ASMEX), Amine Laghidi et placée sous le thème « Renforcer la compétitivité et la croissance de l’Afrique: investir dans les services, les industries, l’énergie et les infrastructures », le Président d’Asia Egypt Business Association (AEBA), Karim Helal, a affirmé que la solution des problèmes de l’Afrique commence par la lutte contre le chômage en capitalisant positivement et de manière productive sur la population africaine.
En plus de la création d’emplois, « une refonte complète de notre infrastructure continentale et une connectivité plus efficace et ambitieuse » sont également nécessaires, a-t-il avancé relevant que ces projets requièrent des investissements massifs en capital. Plus concrètement, le président d’AEBA a proposé de créer un fonds monétaire africain pour fournir une assistance financière et une aide aux pays en difficulté en invitant les entrepreneurs africains à investir dans des start-ups africaines. Renchérissant dans le même ordre d’idées, le directeur de Shapshap Logistics, Khalil Halilu, a prôné de renforcer et favoriser la coopération entre les entreprises africaines afin d’atteindre les objectifs en matière d’efficacité grâce à l’échange des compétences et au partage des coûts. Il faudra également que le gouvernement et le secteur privé soutiennent les entrepreneurs et que les politiques locales soient assouplies pour que l’innovation prospère, a-t-il soutenu.
« Le copier-coller n’a jamais fonctionné en Afrique. Les problèmes africains nécessitent des solutions africaines et personne ne le fera à notre place », a-t-il souligné.
Même son de cloche chez le Président-Fondateur d’African Business Information Bank, Tumenta F. Kennedy, qui a fait savoir que « la pandémie nous a fait comprendre que si nous avons les bonnes informations, nous pourrions prendre les bonnes décisions et gagner de nombreuses opportunités sur le continent africain ». L’ancien ministre égyptien du pétrole et des ressources minérales, Kamal Osama a, lui, fait valoir la nécessité pour les pays africains de penser « en dehors de la boîte » pour se développer et innover en vue d’atteindre un développement tangible. Ils doivent, par ailleurs, se fier à eux-mêmes et créer des chances pour hisser la valeur ajoutée des ressources disponibles en Afrique, notamment le pétrole, le gaz et les ressources minières.
« Ce qui nous manque, c’est les sciences de gestion et de commerce et introduire des écoles africaines développées en bénéficiant de l’expérience des africains ayant travaillé à l’étranger », a-t-il dit. D’autres panélistes, à savoir la présidente de The Tomorrow Foundation, Maggie Gu, la directrice de Lexon Cap Tal Nigeria, IFY Ummunake-Okeke, et le directeur associé Mazars, Abdou Diop, se sont arrêtés sur l’importance de transformer les défis auxquels fait face l’Afrique en opportunités. Organisés par l’Institut Amadeus, les « MEDays Talks », placés sous le thème « Dans le sillage de la Covid-19: Ripostes, reprise et disruption », se tiennent du 10 au 17 novembre en format virtuel à raison de deux panels par jour et connaissent, à l’instar du « Forum MEDays », la participation de personnalités internationales de renom qui prennent part à des discussions et débats sur les grands sujets d’actualité.
A l’image des sujets traditionnels du « Forum MEDays », le continent africain constitue l’élément central des discussions des « MEDays Talks », une occasion devant permettre d’explorer les opportunités qui s’offrent à l’Afrique post-Covid, aux leçons à en retenir et à l’importance de la technologie digitale dans le développement économique et social du continent, sans oublier le rôle crucial des partenariats Sud-Sud pour les pays en développement.