Outre ses ennuis judiciaires relatifs aux accusations d’actes de pédophilie qu’il a lancées contre un ex-ministre et la décision du gouvernement marocain d’ordonner l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, Luc Ferry a dû s’expliquer sur les cours de philosophie qu’il est censé assurer à l’université Paris-Diderot (Paris VII) depuis la rentrée 2010. Mais le philosophe ne s’est jamais présenté, selon Le Canard. En revanche, il a bien été payé pendant toute cette période.
"Le mauvais élève (Luc) Ferry est convoqué, ce mercredi 8 juin, par le président de la fac. S’il ne se présente pas, l’université est bien décidée à lui réclamer le remboursement de son salaire – 4.499 euros net par mois – pour toute l’année scolaire" (2010-2011)", précise l’hebdomadaire satirique dans son article intitulé "Un emploi fictif pour le moraliste Luc Ferry".
La mise à disposition auprès du Conseil d’analyse de la société (CAS) de Luc Ferry est obsolète depuis septembre 2010. Depuis cette date, il aurait donc dû reprendre son service d’enseignant-chercheur en plus de sa charge de président du CAS.
"Depuis septembre 2010, Luc Ferry devrait assurer son service d’enseignement comme tous les professeurs. Cela fait quelques mois que nous lui demandons de régulariser sa situation et nous espérons que cela sera fait très prochainement", a expliqué au Monde, Vincent Berger, président de l’université Paris-Diderot. Une situation qui ne semble inquiéter outre mesure Luc Ferry, en bon philosophe qu’il est. Pour lui, il ne s’agit là que d’un simple "pépin administratif". "C’est d’une simplicité biblique", a réagi le philosophe, à l’issue de sa convocation à Matignon.
"Il y a aujourd’hui des milliers d’enseignants, et j’en fais partie, qui sont comme moi détachés auprès d’administrations, c’est bien connu", a-t-il expliqué. "Il faut un détachement, qui est en cours", a précisé Luc Ferry avant d’ajouter que "l’arrêté de détachement va être mis en place, c’est prévu depuis plusieurs mois, il n’y a absolument aucun problème". Selon lui, tout cela devrait donc rentrer dans l’ordre prochainement. C’est du moins ce que l’université espère.