Acwa Power et son partenaire espagnol Sener, déjà retenus en 2012 pour la première centrale thermo-solaire de Ouarzazate ("Noor I"), réaliseront et exploiteront Noor II et Noor III, projets d’une capacité respective de 200 et 150 mégawatts, a annoncé l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen). Son montant est évalué à près de deux milliards d’euros.
Une dernière tranche (Noor IV) de ce méga-projet, situé aux portes du Sahara, "sera développée en utilisant la technologie photovoltaïque, avec une puissance minimale de 50 MW", selon la même source. Elle fera l’objet d’un appel d’offres ultérieur.
Avec une capacité totale de 560 MW, le parc de Ouarzazate devrait devenir le "plus grand complexe d’énergie solaire au monde", selon ses concepteurs.
Une demi-douzaine de dossiers étaient en compétition pour Noor II et Noor III, parmi lesquels deux projets impliquant des entreprises françaises, Paris ayant marqué son grand intérêt pour cet appel d’offres.
Fin décembre, le ministre marocain de l’Economie, Mohamed Boussaid, avait indiqué que 1,7 milliard d’euros avaient été levés pour son financement. Parmi les bailleurs de fonds figurent principalement la banque publique allemande Kfw (650 millions d’euros) et la Banque mondiale (400 millions d’euros).
"Nous sommes particulièrement heureux d’être choisis pour réaliser ces deux projets car ils font partie de l’ambitieux et avant-gardiste programme d’énergie renouvelable du Maroc", a réagi le PDG d’Acwa Power, Paddy Padmanathan.
Le groupe, qui est détenu par huit conglomérats saoudiens, affirme notamment avoir formulé l’offre la plus compétitive, avec un tarif d’électricité de 1,36 à 1,42 dirhams par kWh (environ 13 centimes d’euros).
Le parc solaire de Ouarzazate fait partie d’un ambitieux plan de développement des énergies renouvelables qui doit permettre au Maroc de subvenir à 42% de ses besoins énergétiques à l’horizon 2020. Le plus grand parc éolien d’Afrique (300 MW) a ainsi été inauguré fin 2014 à Tarfaya (sud-ouest).