Maroc : Taib Fassi Fihri qualifie « d’insoutenables » les exactions commises dans les camps de Tindouf
Il a soutenu que le contexte régional marqué de tensions et de défis sécuritaires "impose, aujourd’hui plus que jamais, de lever la confusion sur la situation juridique et de déterminer les responsabilités en toute clarté dans les camps de Tindouf, en territoire algérien".
Le ministre a rappelé que l’enlèvement d’humanitaires européens des camps de Tindouf, il y a quelques jours, "nous interpelle d’abord à réaffirmer notre condamnation de cet acte terroriste lâche et à exprimer notre forte solidarité avec les pays et les familles des citoyens enlevés et l’engagement du Maroc à oeuvrer de concert avec les pays de la région pour obtenir leur libération, dans les plus brefs délais, et à lutter contre tout acte similaire".
Ceci, a-t-il noté, remet derechef les autorités algériennes devant leur responsabilité première qui consiste, conformément aux principes du Droit international, à garantir la sécurité et la protection juridique de toutes les personnes se trouvant sur leur sol, y compris les habitants des camps de Tindouf. Le ministre a souligné que ceci est d’autant plus vrai que "nos frères issus des provinces du sud y vivent dans des conditions juridiques marquées de fragilité et de confusion, ce qui encourage davantage les violations collectives et graves à leurs droits élémentaires". Il a soutenu qu’avec la persistance du flou entretenu au sujet de l’autorité juridiquement responsable des camps de Tindouf et en l’absence d’une coordination sécuritaire bien au point entre les pays de la région, "la situation est appelée à s’exaspérer davantage".
M. Fassi Fihri a d’autre part souligné que la présidence par le Maroc de l’Union interparlementaire (UIP) offre une opportunité "d’appuyer nos causes nationales, à leur tête la question de notre intégrité territoriale".