Maroc: Pas de violence ni de présence policière visible lors des manifestations du 20 février (Wall Street Journal)
"Dans la ville de Rabat, les fonds de commerce et les cafés étaient ouverts ce dimanche et les gens vaquaient à leurs occupations quotidiennes, au moment même où des manifestants se dirigeaient vers le siège du Parlement", a constaté le correspondent du journal à Rabat, Marc Champion.
Soulignant le caractère pacifique de ces manifestations, l’auteur de l’article a mis en relief les réformes entreprises par le Roi Mohammed VI depuis Son accession au Trône, notamment la mise en place de l’Instance Equité et Réconciliation (IER), qui a soldé le passif des violations passées des droits de l’Homme, et la réforme de la Moudawana, ainsi que les programmes sociaux de mise à niveau visant l’amélioration des conditions de vie des plus démunis.
"Le Maroc a connu des changements profonds depuis les dix dernières années", soutient pour sa part Robert M. Holley, ancien diplomate américain, dont les propos sont cités par le journal, faisant observer qu’"au Maroc quand le peuple veut changer le gouvernement, il attend l’échéance des élections législatives pour le faire".
Le Wall Street Journal rappelle dans ce conteste que le Maroc arrive en tête du classement de l’ONG américaine Freedom House pour ce qui est des indices de la représentativité politique et des libertés publiques dans la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord (MENA).
Citant plusieurs analystes, le journal des milieux d’affaire et des finances soutient que le Maroc constitue l’exception dans son environnement régional, rappelant que des étapes ont été franchies au cours de la dernière décennie en matière de consolidation du processus démocratique, comme en témoigne les différents scrutins électoraux qualifiés de "largement libres et transparents" par les observateurs internationaux.