« Compte tenu d’une baisse de 4,1% de la valeur ajoutée agricole, l’activité économique nationale afficherait une croissance de 2,7% au deuxième trimestre 2024 », explique le HCP dans sa note de conjoncture du premier trimestre 2024 et perspectives pour le deuxième trimestre de la même année, notant que la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 3,7%, en glissement annuel.
Les branches secondaires poursuivraient leur regain au rythme de 5,3%, grâce notamment à la poursuite du rétablissement des industries extractives et de la construction, précise le HCP.
La production manufacturière devrait demeurer bien orientée, profitant d’une demande extérieure plus vigoureuse pour les branches de la chimie et du matériel de transport, fait savoir la même source, estimant que le rythme de croissance de l’activité industrielle pourrait, néanmoins, s’infléchir comparativement au début de l’année, du fait de la faible dynamique du textile et de l’agroalimentaire.
Quant aux services, leur rythme de croissance se maintiendrait aux environs de 3%, tiré principalement par les activités de l’hébergement et des services non marchands.
La demande étrangère adressée au Maroc s’améliorerait, ainsi, progressivement et les échanges extérieurs pèseraient moins lourdement sur la croissance économique nationale qu’au premier trimestre 2024, avec une contribution réduite à -3,1 points au lieu de -3,9 points le trimestre antérieur.
Ainsi, les exportations afficheraient une progression de 9,1%, profitant du regain de la demande étrangère, principalement européenne, fait savoir le HCP, soulignant que les importations conserveraient une vive allure, affichant une progression de 14,3%, sur fond d’alourdissement de la facture alimentaire et de la poursuite de la reprise de la demande d’équipement.
La demande intérieure resterait le socle de la croissance économique nationale au deuxième trimestre 2024, fait remarquer le HCP, qui estime que les gains de pouvoir d’achat, permis par le reflux de l’inflation, et le recours intensifié à l’épargne soutiendraient une augmentation de 2,6% de la consommation des ménages.
Les dépenses d’investissement conserveraient leur dynamique grâce au renforcement des dépenses publiques et à la poursuite de l’effort d’équipement des entreprises, dans un contexte de reflux des prix à l’import des biens d’équipement industriel.
A l’inverse, les investissements des ménages en logement resteraient en reflux, dans un contexte de persistance des coûts élevés de crédit comparativement à la période d’avant 2022.