Une hausse qui est passée inaperçue, a-t-il dit, grâce aux dernières augmentations des salaires. "S’il y a flambée des prix, cela a concerné uniquement ceux des tomates, des volailles et des œufs à cause des perturbations climatiques et du renchérissement des aliments e bétail sur le marché international", a-t-il précisé. Sauf que la réalité est tout autre. Un constat que l’opposition ittihadie n’a pas manqué de rappeler, arguments chiffrés à l’appui.
Face à la crise, le PJD ne peut donc rester indéfiniment dans l’apprentissage du pouvoir. Sur le front économique, les indicateurs sont dans le rouge. Le déficit budgétaire est officiellement à 7,1 pc conjugué à un taux de croissance revu nettement à la baisse, 2,7 pc. Et comme une nouvelle ne vient jamais seule, l’agence d’évaluation Moody’s vient de dégrader la note souveraine du Maroc. Et même si Nizar Baraka, l’argentier du Royaume, a essayé de précéder le bal des annonces catastrophes en organisant, en fin de semaine passée, une conférence de presse, l’inquiétude atteint des sommets. Mauvaise gestion de la situation économique, absence de mesures contre la détérioration des données fiscales du gouvernement, inefficience d’une Caisse de compensation dont le projet de réforme fait déjà polémique, la ligne rouge a été franchie par l’Exécutif que conduit Abdelilah Benkirane. Loin des rumeurs dénoncées lundi devant les députés par M. Benkirane, la hausse des prix des produits alimentaires est une réalité que confirme le HCP dans sa toute dernière enquête permanente de conjoncture auprès des ménages.