A Rabat, ces manifestants –des dizaines de milliers selon les organisateurs, "plus de 45.000" selon la police–, réunis à l’appel d’ONG et de partis politiques marocains, ont fustigé Israël pour les "crimes contre l’humanité" commis, selon eux, à Gaza, et ont "condamné les Etats-Unis pour leur soutien" à "l’occupation israélienne".
"L’armée du Prophète Mohamed va revenir, la libération est pour bientôt", ont-ils scandé en portant des drapeaux aux couleurs palestinienne et marocaine.
La marche pacifique a également appelé à la "libération de la Palestine et d’Al-Qods" (Jérusalem).
Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane était en tête du cortège, en compagnie d’autres ministres et de Khalid Sefiani, coordinateur du Groupe d’action marocain de soutien à l’Irak et à la Palestine, un des organisateurs de la marche.
M. Sefiani, avocat connu au Maroc pour son militantisme en faveur de la cause palestinienne, a appelé les Etats arabes à ne plus se contenter à l’avenir d’envoyer des "messages de sympathie et de soutien" aux Palestiniens, mais à les approvisionner notamment en armes.
"Il ne faut pas normaliser les relations politique et économique avec Israël", a-t-il ajouté, demandant à l’Egypte ainsi qu’à la Jordanie "de rompre les relations diplomatiques" avec l’Etat hébreu.
Parallèlement, une marche similaire, à laquelle ont participé de nombreux militants d’ONG et d’islamistes de l’Association Al Adl Wa el Ihsane (justice et bienfaisance, mouvement radical interdit mais toléré) s’est déroulée dans les rues du centre de Casablanca, la capitale économique.
En réaction aux derniers affrontements entre Israël et les groupes armés de la bande de Gaza, le Maroc a déployé une unité hospitalière dans l’enclave palestinienne et acheminé de l’aide humanitaire.
Les hostilités ont coûté la vie à plus de 160 Palestiniens, en majorité des civils, dont près d’un tiers de femmes et d’enfants, selon les services d’urgences et les organisations de défense de droits de l’Homme, et six Israéliens, quatre civils et deux soldats.