Les manifestants scandaient "démission, démission" et "le peuple veut la chute du régime". La veuve de l’opposant assassiné, Besma Khalfaoui, était présente pour réclamer le départ de l’équipe gouvernementale. "Ce gouvernement doit démissionner aujourd’hui, pas demain ou après-demain. Quand un gouvernement échoue il doit prendre ses responsabilités", a-t-elle dit à l’AFP.
Elle a par ailleurs indiqué que le ministère de l’Intérieur n’avait pas répondu à une demande d’assurer sa protection et celle de ses deux filles.
Face à une flambée de violences déclenchée par l’assassinat, le Premier ministre Hamadi Jebali, contre l’avis de son parti islamiste Ennahda, a annoncé qu’il tentait de former un gouvernement de technocrates d’ici le milieu la semaine.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khaled Tarrouche a indiqué lundi que "plusieurs équipes travaillent pour élucider ce crime abominable" mais qu’il ne pouvait donner plus de précisions dans l’intérêt de l’enquête.
M. Jebali a dit pour sa part que les meurtriers n’étaient "pas des amateurs", que "tout un appareil était derrière" et qu’il fallait s’attendre "à des résultats très graves".