"Nous ne voulons pas des mots, nous voulons des actes", a dit l’ambassadeur à l’issue d’une séance du Conseil de sécurité consacrée à faire le point sur la situation en Libye, soulignant que le "cessez-le-feu", n’est pas respecté.
Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait indiqué dans un rapport présenté plutô t devant les quinze, qu’aucune preuve d’un arrêt des violences n’était notée, une semaine après l’adoption par le CS de l’ONU d’une résolution autorisant d’utiliser "tous les moyens nécessaires" pour protéger les populations civiles.
"Nous ne voyons aucune preuve" que les autorités libyennes respectent les résolutions 1970, adoptée fin février, et 1973 du Conseil de sécurité, a dit le Secrétaire général, qui briefait le Conseil après un périple qui l’a conduit dans la région ainsi qu’à Paris où il a pris part au sommet international sur la Libye.
"Au contraire, a poursuivi M. Ban, de violents combats se poursuivent dans les villes de Ajdabiya, Misratah et Zitan. En résumé, il n’y a aucune preuve que les autorités libyennes aient pris des mesures pour mettre en oeuvre leurs obligations conformément aux résolutions 1970 et 1973”, malgré qu’elles soutiennent avoir instauré un "cessez-le-feu".
La résolution 1973 qui inclut notamment une zone d’exclusion aérienne et un cessez-le-feu, prie notamment le Secrétaire général de faire un rapport dans les sept jours après son adoption, rappelle-t-on.
"Le cessez-le-feu n’est pas respecté" de même que l’accès humanitaire est entravé sur pratiquement tout le territoire, a souligné Gérard Araud, dont le pays forme avec 11 autres Etats, dont la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et deux Etats arabes, la coalition pour stopper les attaques du régime libyen contre les civils.
L’ambassadeur a posé les conditions pour une reprise des pourparlers, à savoir un cessez-le-feu immédiat, les forces qui doivent se retirer de toutes les zones où elles sont entrées, l’accès humanitaire et le retour des soldats dans leur caserne.
"C’est à cette condition qu’un dialogue politique pourra s’instaurer pour permettre au peuple libyen de décider de son destin", a-t-il insisté, écartant toute participation du dirigeant libyen, Moammar Kadhafi dans ce dialogue.
"Nous ne pensons pas que Kadhafi puisse être une partie d’une solution politique", a-t-il conclu, s’exprimant en sa capacité nationale.
Vendredi, une réunion de l’Union africaine (UA) convoquée à Addis Abeba réunira des représentants du régime libyen et de l’opposition.