L’armée a décrété «zone militaire» l’ancienne place-forte d’al-Assir, après y avoir découvert des dépôts d’armes, des mines non explosées, un hôpital de campagne et des fortifications. Plusieurs engins explosifs ont été désamorcés, d’autres ont été détruits par l’armée. Les services de sécurité ont par ailleurs intensifié leurs recherches pour tenter de retrouver al-Assir, qui a pris la fuite, et 123 de ses partisans, qui font l’objet de mandat d’arrêt émis par le parquet militaire. Selon un responsable des services de sécurité,
cité par l’AFP, les militaires et les renseignements travaillent sur plusieurs hypothèses pour retrouver le fuyard: il pourrait se trouver dans le camp palestinien d’Aïn Héloué -où les groupes extrémistes sont présents- ou en Syrie, ou encore, après s’être déguisé en femme, avoir rejoint Tripoli.
Ailleurs au Liban, le calme est revenu après les incidents provoqué par des extrémistes. A Tripoli, les hommes armés ont presque disparu des rues, de même qu’à Beyrouth. En revanche, les discours sectaires et confessionnels se poursuivent, ainsi que les
rumeurs les plus folles. Comme par exemple celle qui faisant état de «dizaines de morts à l’intérieur de la mosquée Bilal Ben Rabah», où officiait al-Assir. Une délégation d’ulémas sunnites de Saïda s’est rendue, lundi soir, à Abra, pour inspecter la mosquée. Un porte-parole des dignitaires a démenti ces informations, affirmant qu’il n’avait trouvé aucun cadavre ou trace de sang dans le lieu de culte.