L’exposition « Autour des colonnes d’Hercule » à Madrid : célébration d’une histoire millénaire unissant deux pays voisins (Mehdi Qotbi)
« Le Maroc et l’Espagne partagent une histoire commune, des racines communes. Il est donc absolument nécessaire de faire connaître les liens historiques unissant les deux pays à travers la culture et l’art », a relevé M. Qotbi lors d’un point de presse à Madrid, consacré à la présentation de cette exposition.
Cet évènement « contribue à construire des ponts par ce ciment incroyable et indestructible dont on a besoin aujourd’hui qui est la culture », a fait remarquer le président de la FNM, rappelant que cette exposition « unique et exceptionnelle » doit sa naissance à un mémorandum d’entente, signé le 13 février 2019 sous la présidence du Roi Mohammed VI et le Roi Felipe d’Espagne, entre la Fondation et le ministère de la Culture et des Sports espagnol sur la coopération culturelle et muséale.
Dans ce sens, a-t-il ajouté, une première concrétisation de cet accord fut l’exposition ‘’Trilogie Marocaine 1950-2020’’ montée en avril 2021 au musée Reina Sofia à Madrid.
Organisée par la FNM et le Musée archéologique national de Madrid, l’exposition donnera à voir une sélection inédite de près de 350 objets et biens culturels dont des œuvres qui n’ont jamais été exposées en dehors du Maroc, a expliqué M. Qotbi, qui a salué, à cette occasion, l’effort déployé par les deux commissaires de l’exposition, MM. Abdelaziz El Idrissi et Eduardo Galan, ayant accompli un « travail exceptionnel ».
Une telle exposition unique en son genre n’aurait pu être réalisée sans la dynamique impulsée par SM le Roi Mohammed VI en faveur de l’art et la culture, a affirmé M. Qotbi, rendant hommage à la vision clairvoyante du Souverain qui a permis d’accorder une place de choix à la culture et de doter le Royaume de musées d’envergure. « Nous disposons actuellement de 14 musées et nous allons encore en créer d’autres afin de démocratiser davantage l’accès à l’art et à la culture dans les différentes régions du Maroc », a indiqué le président de la FNM.
S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général du ministère espagnol de la Culture et des Sports, Victor Francos, a fait remarquer que cette exposition « reflète et consolide les liens historiques qui unissent les deux pays, qui partagent des valeurs et des intérêts communs ».
« Le voisinage et les échanges ont toujours été maintenus entre l’Espagne et le Maroc au fil des siècles. Cette exposition est un témoignage de cet échange permanent entre les deux pays et un nouveau jalon dans la coopération culturelle », a ajouté M. Francos.
L’exposition, a-t-il assuré, reflète les « moments de rencontre » et constitue une « occasion unique de découvrir le patrimoine commun et de projeter la coopération culturelle et muséale dans l’avenir ».
Dans le même contexte, Isabel Izquierdo Peraile, directrice de programmation de l’Action culturelle espagnole (ACE), une instance chargée de promouvoir la culture espagnole, a salué la « générosité » du Maroc qui a permis d’exposer des objets et des biens culturels qui n’ont jamais quitté le territoire marocain, ajoutant que cette exposition « ambitieuse » est un hymne au « dialogue », une « valeur ajoutée » et une « reconnaissance du voisinage » entre deux pays amis.
L’exposition, ouverte au public du 25 mai au 16 octobre au Musée archéologique national de Madrid, bannit les frontières, présente une « réalité passionnante » et rend hommage à une « richesse de connaissance et d’entente » entre les deux pays, a fait observer la responsable espagnole, se félicitant de l’ « excellente collaboration institutionnelle et muséale » entre le Maroc et l’Espagne.
L’exposition « Autour des colonnes d’Hercule. Les relations millénaires entre le Maroc et l’Espagne » est le fruit de quatre ans de travail continu et de coopération entre les deux pays, a déclaré, de son côté, le directeur du Musée archéologique national espagnol.
« Nous sommes très satisfaits de cette coopération et des résultats obtenus grâce à la collaboration avec nos homologues marocains», a-t-il ajouté.