Ce nouveau parti de gauche, dont les travaux du congrès constitutif ont débuté samedi à Abidjan pour prendre fin dimanche (16-17 octobre), se veut «socialiste, progressiste, panafricaniste et souverainiste».
Samedi, lors de la plénière, le président Laurent Gbagbo a été élu premier président de ce nouveau parti.
«Nous avons fait le choix d’un Parti socialiste, démocratique et panafricaniste, soucieux de préserver la souveraineté de la Côte d’Ivoire, des Etats et des peuples africains», a indiqué le président du congrès constitutif, Dano Djédjé, lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre politique.
Selon lui, le nouveau parti de Laurent Gbagbo entend «rassembler les forces authentiquement de gauche en Côte d’Ivoire».
«C’est une interpellation pour tous ceux qui veulent agir politiquement dans notre pays pour en faire une communauté démocratique, respectueuse des libertés individuelles et collectives, y compris la liberté d’entreprendre », a ajouté M. Djédjé.
Des personnalités politiques relevant du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de l’opposition ivoirienne ont pris part à la cérémonie d’ouverture. Le RHDP, parti au pouvoir, était représenté à cette occasion par son directeur exécutif, Adama Bictogo.
Prenant la parole au nom du président de la République, Alassane Ouattara, M. Bictogo a affirmé que la Côte d’Ivoire est en passe de tirer définitivement un trait sur son passé douloureux marqué par la crise post-électorale de 2010, rappelant dans ce sens la rencontre du 27 juillet dernier entre les présidents Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo au palais présidentiel.
«Ce nouveau parti créé par Laurent Gbagbo viendra renforcer la vitalité démocratique en Côte d’Ivoire. Car au-delà des fortes incompréhensions qu’a vécues ce pays, les hommes ont la clé du renforcement de la cohésion sociale», a-t-il ajouté.
Laurent Gbagbo avait annoncé en août dernier la création d’un nouveau parti politique, laissant celui qu’il avait fondé en 1982, en l’occurrence le Front populaire ivoirien (FPI), aux mains d’Affi N’Guessan.
Arrêté en avril 2011 puis transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité après les violences liées à la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo avait été définitivement acquitté en mars dernier et est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin.